Patrimoine n Terrasse, étoiles et lettres… veillent est l'intitulé de la pièce dont la générale est prévue pour aujourd'hui lundi. Produite par le théâtre national, la pièce, écrite par Fouzia Laradi et mise en scène par Sid Ahmed Hassan Kara, se veut «une fresque des us et traditions dont la traditionnelle bouqala», a déclaré l'auteur du texte, ajoutant que «l'histoire qui se déroule à la Casbah et pendant un mariage met en avant des moments de partage et d'entraide entre les habitants du quartier.» «Le public est invité, a déclaré à nouveau l'auteur, non pas à réfléchir sur la pièce ou encore à en apporter une lecture individuelle, mais à passer des instants de plaisir en découvrant les traditions et coutumes, notamment les symboles et les significations du jeu de la bouqala.» La pièce n'est donc pas à vocation intellectuelle, de questionnements ou de réflexions, mais un moment de divertissement où le patrimoine oral et la culture citadine d'Alger sont mis en exergue. «Je voulais raconter et faire voir la culture d'Alger, une culture riche et raffinée, à travers tout le rituel de la bouqala», a indiqué Fouzia Laradi. Et de poursuivre : «Cette pièce raconte un patrimoine au féminin, puisqu'il y a une mise en espace d'un univers de femmes à travers lesquelles apparaît le mode de vie dans la capitale marquée notamment par les us et les coutumes d'antan qui mettent l'accent sur les liens de solidarité, d'entraide et de bon voisinage. C'est pour dire aussi que la femme a le sens de l'imagination et de la création, qu'elle est garante et dépositaire d'un legs patrimonial et culturel.» Pour sa part, Sid Ahmed Hassan Kara, le metteur en scène, a dit que «la pièce parle d'elle-même», avant de préciser que «c'est un hommage à la culture algéroise dite citadine. La bouqala est un héritage qui fait la spécificité de la ville d'Alger et la différencie des autres cités du pourtour méditerranéen. C'est également un hommage à la femme et à la ville d'Alger.» S'exprimant sur le choix des comédiennes, Sid Ahmed Hassa Kara a expliqué que les noms choisis, comme ceux de Fatiha Berbère, Aïda Guechoud, Bahia Rachedi et de bien d'autres…, correspondent aux protagonistes. De son côté, Fouzia Laradi, poétesse, a indiqué : «Quand j'ai commencé à écrire le texte, je me faisais une représentation (en image) de mes personnages, et quand les noms m'ont été proposés, j'ai tout de suite accepté parce qu'ils correspondent à ce que j'ai imaginé.» Les comédiennes, pour ce qui les concerne, ont unanimement salué la pièce qui, pour elles, constitue une manière de faire revivre une mémoire et des traditions, avant d'exprimer leur regret quant au devenir du patrimoine populaire (tout ce qu'il comporte comme coutumes et cérémonial) algérois. «Les pratiques ancestrales se perdent aujourd'hui», ont-elle déploré, ajoutant que «notre héritage culturel populaire disparaît dans la vie moderne qui a tendance à ignorer les choses qui font notre originalité.» La pièce qui sera jouée le 5 avril au palais de la culture, sera programmée tous les jeudis, et ce jusqu'à la fin de l'année.