Alger Le couple s?entre-déchire et la femme doit subir les violences de son époux. Karima, une femme âgée de 28 ans, a été mariée à un homme d?affaires qui la maltraitait et la frappait tout le temps, la menaçant de divorcer pour des raisons futiles. Tombant enceinte, elle ne désirait pas l?enfant et eut recours à un gynécologue pour se faire avorter sans le dire à son mari. Lorsque ce dernier eut vent de l?affaire, il déposa plainte contre sa femme et le médecin. Le jour du procès, le 28 septembre 2004, au tribunal d?Alger, Karima a assuré qu?elle avait eu une hémorragie à la suite d?une dispute avec son mari, qui l?avait violemment frappée. Le médecin a appuyé ses dires. Par conséquent, si l?avortement est un crime, le fait de laisser un enfant venir au monde dans un couple où l?homme et la femme se battent l?est aussi, prétend le gynécologue de Karima, tout en ajoutant qu?il «accepte de faire des avortements mais pour les femmes mariées seulement. D?autres praticiens ne s?embarrassent pas de scrupules et ne visent que le profit. Pourquoi donc la priver de mes services ? Si je ne la fais pas avorter, un autre n?hésitera pas à le faire. Je n?ai rien à me reprocher.» Après délibérations, le tribunal a relaxé la femme et son médecin pour manque de preuves.