Rendez-vous n Près de dix langues sont représentées au cours de cet événement, premier du genre en Algérie. L'initiative de ces journées destinées à l'apprentissage des langues étrangères, qui se tient au centre culturel Mustapha Kateb (place Audin), revient au centre Maxicom, qui, selon M. Borsali, un des organisateurs de cette manifestation pédagogique et culturelle, «a observé une demande de plus en plus croissante pour l'apprentissage des langues étrangères, et cela à tous les niveaux. Que cela soit estudiantin, professionnel ou bien par prédilection pour une langue précise. Cette demande méritait que l'on réunisse les différents acteurs qui, à partir de cette rencontre pourront réfléchir à la concrétisation d'une association». Revenant au passé de la ville d'Alger comme carrefour des langues étrangères, M. Borsali signale que dans la cité cosmopolite qu' était El Djazaïr aux 16e et 17e siècles, «au niveau de son port on dialoguait dans pas moins de seize langues». Revenant à l'engouement des Algériens pour les langues étrangères, M. Borsali rappelle le nombre important d'écoles privées spécialisées en langues, qui émergent à travers le pays depuis quelques années «sans parler des instituts et centres culturels lesquels enregistrent des inscriptions de plus en plus notables». Concernant l'espace Maxilangues, «il renvoie au dialogue des cultures et des échanges interculturels par le biais des langues apprises», nous dit un jeune homme venu se rapprocher de ce premier événement, qui, dès les premières heures de la matinée d'ouverture, a attiré foule. Ce dernier ira jusqu'à mettre en exergue la présence du stand du HCA (Haut-Commissariat à l'amazighité). Quant à notre premier interlocuteur, il a mis en avant le large panel des exposants à travers notamment des représentants d'écoles de langues, les universités et autres instituts étatiques, d'organisateurs de séjours linguistiques, d'importateurs de supports linguistiques, de bureaux d'interprétariat et d'agences de voyages, qui se lancent dans le tourisme linguistique, à l'exemple de Sawah Tours. A la question du choix des langues par les apprenants, on nous apprend que l'anglais et l'espa-gnol viennent en tête de liste. Le chinois attire bon nombre d'étudiants algériens, du fait qu'elle est la langue de l'avenir. Il y a aussi la langue turque, qui s'inscrit dans un renouveau auprès des apprenants, du fait des échanges commerciaux et de partenariat entre Istanbul et Alger depuis 1990. Ironie de l'histoire, un état de fait qui ne s'est jamais produit durant les siècles de la Régence. Les différents protagonistes du Salon, avec plus ou moins d'expérience, d'une même voix, ont mis en avant leurs compétences pour donner à chacun la capacité d'assimilation de la langue optée à des fins professionnelles ou autres. Notons que près de dix langues sont représentées au cours de cet événement, premier du genre en Algérie.