La logique a été respectée à l'Emirates Stadium, où Arsenal a laminé comme il se doit la plus faible équipe de la poule, avec notamment un triplé de Mesut Özil. On se dirige tout droit vers une finale pour la première place contre le PSG, le 23 novembre à Londres. Dans l'autre match, le quadruple champion de France en titre a souffert, mais il a fait parler son réalisme pour vaincre des Suisses qui ont touché trois fois les poteaux. Angel Di Maria, fantomatique depuis le début de la saison, a inscrit son premier but, toutes compétitions confondues, et ouvert la voie au PSG devant son public, avant deux autres signés Lucas et Edinson Cavani. A quatre jours du clasico tant attendu contre Marseille, Unai Emery et ses troupes ont fait le boulot et sont fin prêts pour le choc face à leur meilleur ennemi. Groupe B Enorme surprise au stadio San Paolo Besiktas a réussi une énorme surprise au stade San Paolo en s'imposant in extremis face au Napoli. Les Italiens, qui comptaient deux succès avant ce rendez-vous, ne sont pas encore en mauvaise posture pour la suite, mais devraient commencer à s'inquiéter : ce revers fait suite à deux défaites d'affilée, dont une cuisante à domicile (3-1 contre l'AS Rome) en championnat, où ils ne sont que cinquièmes. Dans la deuxième rencontre, le Dynamo Kiev a été piégé à domicile par le Benfica (0-2). Les Portugais se relancent complètement dans la course à la qualification. Les Portugais (4 pts) reviennent à deux points de Naples, en tête de la poule. Groupe C Le Barça sans pitié avec Guardiola et City Les retrouvailles avec le Camp Nou ont eu un goût amer pour Pep Guardiola, ancien illustre joueur puis entraîneur blaugrana. Le nouveau technicien de Manchester City a fait les frais du ta-lent de Lionel Messi, tout juste revenu de blessure, mais toujours aussi efficace pour assurer, avec un triplé, une victoire qui rapproche les Catalans du prochain tour. Seul point noir pour le Barça, les sorties sur blessure de ses deux défenseurs, Jordi Alba et Gerard Piqué. Juste avant ce choc, quelque 30 000 drapeaux indépendantistes catalans ont été déployés, ce qui pourrait valoir au FC Barcelone de nouvelles sanctions de l'UEFA, opposée aux manifestations politiques dans les stades. Derrière les deux monstres, Barça et Manchester City, le Celtic et Mönchengladbach ne se battent déjà plus que pour la troisième place. Les Ecossais ont donc fait une très mauvaise affaire avec cet échec à domicile. Groupe D L'Atlético règne en maître Les Espagnols de l'Atlético Madrid, leaders de la LIga, ont profité de leur déplacement chez le dernier de la poule, le club russe du FC Rostov, pour engranger des points et asseoir leur domination avec un troisième succès en autant de rencontres. Les huitièmes de finale ne sont plus très loin pour Diego Simeone et sa bande. Pour sa part, le Bayern Munich n'a pas fait de détails devant le PSV Eindhoven, en s'imposant (4-1). Carlo Ancelotti traversait son premier trou d'air depuis son arrivée cet été au Bayern Munich. Il a éloigné les nuages avec une belle victoire à l'Allianz Arena, qui rétablit un peu d'ordre et de sérénité : le club allemand (6 pts) repousse le PSV à cinq longueurs. L'inquiétude Alba et Piqué sortent sur blessure Les défenseurs du FC Barcelone, Jordi Alba et Gerard Piqué, ont été contraints de sortir sur blessure lors de la première période du choc de l'UEFA Champions League contre Manchester City, hier soir au Camp Nou. Selon les communiqués médicaux publiés par le club, Piqué souffre d'une entorse à la cheville droite et Alba d'une élongation au niveau du biceps fémoral de la cuisse gauche. Ils subiront des examens complémentaires ce jeudi. En fonction de la durée d'indisponibilité des deux joueurs, ces blessures pourraient s'avérer préoccupantes pour Barcelone, qui aborde un déplacement compliqué samedi en Liga sur la pelouse de Valence. Le revenant Du très grand Robben Face aux doubles champions des Pays-Bas en titre, le Bayern Munich a développé un football offensif proche de la perfection et s'est procuré une quinzaine d'occasions nettes de but. Une performance à mettre en relation avec les absences de Franck Ribéry, Arturo Vidal (blessés) et Kingsley Coman (remplaçant tout du long). Sans ces trois trublions, le FCB s'en est remis à un Arjen Robben des grands soirs. Malin sur l'ouverture du score, en tirant rapidement un corner pour Thomas Müller, l'ailier néerlandais a également été à l'origine du troisième but signé Robert Lewandowski. Après sa «classique» (comprendre : un retour dans l'axe et un tir du gauche), Robben a vu le Polonais tripler la mise à bout portant. L'ancien du PSV - de 2002 à 2004 - a conclu sa prestation en signant le dernier but du match, d'une tête lobée juste devant le pauvre Jeroen Zoet. En dehors de ces actions «décisives», le joueur de 32 ans a multiplié les passes verticales bien senties, preuve d'une vista retrouvée en cette mi-octobre. La malchance Bâle touche du bois Les poteaux n'étaient pas carrés ce mercredi, mais ils n'étaient pas non plus avec Bâle. Les Suisses ont heurté les montants à trois reprises, dont deux fois lors des 35 premières minutes, quand le match n'avait pas encore choisi son camp et penchait sérieusement de leur côté. Verni, Paris a laissé passer l'orage et s'en est plutôt bien sorti ce mardi. L'efficacité Trois tirs cadrés, trois buts pour Besiktas Le revers de mercredi est tout de même cruel pour Naples, largement supérieur à Besiktas mais victime de l'incroyable réussite des Turcs autant que de sa propre faiblesse défensive. Besiktas a ainsi cadré... trois frappes sur l'ensemble du match et il a été à 100% efficace, puisqu'il a marqué à chaque fois. Naples, de son côté, a eu près de 65% de possession, a tiré 18 fois au but (neuf frappes cadrées) et a obtenu 17 corners, contre un à son adversaire. Après 10 minutes entièrement napolitaines, la première incursion turque était ainsi la bonne avec une jolie action : passe lobée d'Arslan pour Quaresma, qui centrait au deuxième poteau et trouvait Adriano (12'). L'égalisation du Belge Mertens à la 30e minute était méritée mais, moins de dix minutes plus tard, Jorginho offrait une horrible passe en retrait, ce qui a permis à l'ancien Lorientais, Aboubakar d'inscrire un but (2-1) à la 38'. Le cauchemar Retrouvailles pas heureuses de Claudio Bravo Ses retrouvailles avec le public catalan, Claudio Bravo les imaginait sans doute plus heureuses. Elles ont viré au cauchemar. Le gardien chilien de City a cédé une fois, avant de voir rouge. Sa relance et sa sortie hasardeuses ont précipité la déroute mancunienne. Le Camp Nou l'a tout de même chaleureusement applaudi. Son homologue catalan, lui, a sorti le grand jeu quand il le fallait. Marc-André Ter Stegen a réussi deux parades précieuses devant Gündogan (38') et De Bruyne (64'). Deux parades à des moments-clés, où City n'avait pas encore rendu les armes. Devant, l'abnégation de Neymar a été récompensée. Le Brésilien a manqué de justesse. Il a même raté un penalty. Mais sa capacité d'élimination a fait mouche dans les dernières secondes. Le maître Messi coule City A l'image du Barça, Lionel Messi a mis un quart d'heure pour rentrer dans son match. Le temps de profiter de la glissade de Fernandinho (18'). Le numéro 10 catalan, titulaire pour la première fois depuis un mois, a ensuite profité de deux autres erreurs individuelles, exploitées par Andres Iniesta et Luis Suarez (61' et 64'). Autrement dit, Messi a eu trois occasions. Il les a toutes converties. Accessoirement, c'est aussi lui qui a provoqué le penalty manqué par Neymar. Messi n'a joué que dix matches avec le Barça cette saison. Bilan : 12 buts et 5 passes décisives. Ça calme, non ? Luis Enrique, l'entraîneur du Barça, n'a évidemment pas manqué d'encenser son numéro 10 après la rencontre. Il y avait de quoi. «Messi a conclu les actions comme s'il jouait dans la cour de récréation». La politique Drapeaux indépendantistes catalans au Camp Nou Quelque 30 000 drapeaux indépendantistes catalans ont été déployés hier soir au Camp Nou avant le choc de de l'UEFA Champions League entre Barcelone et Manchester City, ce qui pourrait valoir au club blaugrana de nouvelles sanctions de l'UEFA, opposée aux manifestations politiques dans les stades. Ces drapeaux, distribués avant la rencontre par des associations indépendantistes, ont été brandis en tribune quelques minutes avant le coup d'envoi, comme lors du match européen face au Celtic Glasgow (7-0) en septembre. La diffusion de l'hymne de la C1 a par ailleurs entraîné un concert de sifflets de la part d'une partie du public, tandis qu'une bannière «Bienvenue en Catalogne», rédigée en anglais, était déployée en tribune. Le Barça, qui estime que ces drapeaux font partie de la liberté d'expression, a déjà écopé de plusieurs amendes par le passé de la part de l'UEFA, notamment après le match de poule de C1 face au Bayer Leverkusen en septembre 2015, ou à la suite de la finale de la C1, le 6 juin 2015 à Berlin, face à la Juventus Turin (victoire 3-1 des Barcelonais).