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Histoires vraies
La chaise renversée (2e partie)
Publié dans Info Soir le 05 - 10 - 2004

Résumé de la 1re partie En 1921, Adrienne Bolland, 30 ans, décide de traverser la Cordillère des Andes dans son G 3, un avion équipé d?un réservoir supplémentaire qui lui assurera 9 h de vol.
Duperrier, son mécanicien, venu de France avec elle, s'active autour de l'appareil. Tout a été minutieusement préparé. Le point de non-retour atteint. L'aventure est au bout de la plaine, là-bas, dans cette gigantesque muraille qui a déjà coûté la vie à cinq hommes partis comme cette femme de trente ans, au petit matin, à la conquête de l'impossible.
En s'installant sur le siège de pilotage, Adrienne ne voit autour d'elle que des visages crispés. Duperrier, lui-même, le fidèle mécano, affiche un sourire jaune. Mis au courant de sa décision, le «patron» a mis à la disposition d'Adrienne deux Caudron G 3. lIs ont été démontés et embarqués sur un bateau en partance pour l'Amérique du Sud. Ses amis tentent de la raisonner : l'entreprise est trop risquée, les chances de réussite sont nulles, la plupart des pics de la cordillère sont à 4 000 mètres et le G 3 ne plafonne qu'à 3 600 mètres. Mais Adrienne a pris une décision, elle ne veut plus raisonner, elle passera la première la cordillère des Andes ou elle en sera la sixième victime.
Au mois de mars 1921, Adrienne Bolland a débarqué en Amérique du Sud, après avoir fait la fête pendant toute la traversée. Cette petite bonne femme qui vient chercher la gloire ou la mort aime la vie et ne manque jamais une occasion de la célébrer. Elle a ce qu?on appelle «un caractère de cochon», mais un sourire d?ange et une volonté à toute épreuve. Elle s?installe dans un hôtel, à Mendoza, en attendant que les circonstances soient favorables au départ.
Et la bataille a recommencé. De tous côtés, on a tenté de dissuader Adrienne. La presse, les officiels, les amis, chacun pense que la petite Française n?a aucune chance de réussir. Son avion est un modèle vieux de dix-sept ans, qui a fait les beaux jours des pilotes de la Grande guerre, certes, mais qui est incapable de monter à 4 000 mètres avec ses ailes de toile, son ossature de bois et son unique petit moteur. D?ailleurs, la colonie française de Mendoza boude Adrienne. On ne vient pas voir une telle prétentieuse ; comment pourrait-elle passer, elle qui ne pilote que depuis un an et ne totalise que quarante heures de vol, et surtout elle qui n?est qu?une femme ?
Pourtant est arrivé le jour où, après un dernier geste de la main, Adrienne lance le G 3 sur la piste où le soleil paraît. L?appareil lève le nez et, docile, monte dans le ciel bleu profond où une étoile brille encore. En bas, un petit groupe d?aviateurs et de curieux suit l?avion un moment et le regarde disparaître.
Adrienne a dit : «Prévenez de l?autre côté que j?arrive...»
«Maintenant, il n?y a plus qu?à attendre», a dit quelqu?un en faisant des signes de croix.
Depuis près d?une heure, Adrienne Bolland vole à 2 200 mètres d?altitude, et le froid est si vif qu'elle ne sent plus le bout de ses doigts. Elle est obligée de battre des bras régulièrement. La direction de la vallée est nord-ouest et jusqu'à présent, tout semble se dérouler le mieux du monde. C'est au moment où la vallée oblique vers la droite qu'Adrienne voit devant elle un lac, qu'elle reconnaît aussitôt car quelqu'un le lui a décrit : il a la forme et la couleur d'une huître. Cette femme qu'elle a prise pour une folle le lui a dit. Et cette femme a dit aussi : «Si vous continuez à droite, vous êtes perdue.»
Adrienne Bolland fait un effort pour se raisonner. La droite c'est la sécurité, c'est la vallée continue, large, dégagée. A gauche, c'est la muraille des pics, le mur. (à suivre...)


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