Résumé de la 2e partie n La princesse, qui était douce et spirituelle, tâchait de se mettre au-dessus des mauvais procédés de sa marâtre et sa fille. La reine le reçut avec de grandes cérémonies ; elle lui présenta sa fille, plus brillante que le soleil et plus laide par toutes ses parures qu'elle ne l'était ordinairement. Le roi en détourna ses yeux ; la reine voulait se persuader qu'elle lui plaisait trop et qu'il craignait de s'engager, de sorte qu'elle la faisait toujours mettre devant lui. Il demanda s'il n'y avait pas encore une autre princesse appelée Florine. – Oui, dit Truitonne en la montrant avec le doigt ; la voilà qui se cache, parce qu'elle n'est pas brave. Florine rougit, et devint si belle, si belle, que le roi Charmant demeura comme un homme ébloui. Il se leva promptement, et fit une profonde révérence à la princesse : – Madame, lui dit-il, votre incomparable beauté vous pare trop pour que vous ayez besoin d'aucun secours étranger. – Seigneur, répliqua-t-elle, je vous avoue que je suis peu accoutumée à porter un habit aussi malpropre que l'est celui-ci, et vous m'auriez fait plaisir de ne vous pas apercevoir de moi. – Il serait impossible, s'écria Charmant, qu'une si merveilleuse princesse pût être en quelque lieu, et que l'on eût des yeux pour d'autres que pour elle. – Ah ! dit la reine irritée, je passe bien mon temps à vous entendre. Croyez-moi, seigneur, Florine est déjà assez coquette, et elle n'a pas besoin qu'on lui dise tant de galanteries. Le roi Charmant démêla aussitôt les motifs qui faisaient ainsi parler la reine ; mais, comme il n'était pas de condition à se contraindre, il laissa paraître toute son admiration pour Florine, et l'entretint trois heures de suite. La reine au désespoir, et Truitonne inconsolable de n'avoir pas la préférence sur la princesse, firent de grandes plaintes au roi et l'obligèrent de consentir que, pendant le séjour du roi Charmant, l'on enfermerait Florine dans une tour, où ils ne se verraient point. En effet, aussitôt qu'elle fut retournée dans sa chambre, quatre hommes masqués la portèrent au haut de la tour, et l'y laissèrent dans la dernière désolation ; car elle vit bien que l'on n'en usait ainsi que pour l'empêcher de plaire au roi qui lui plaisait déjà fort, et qu'elle aurait bien voulu pour époux. Comme il ne savait pas les violences que l'on venait de faire à la princesse, il attendait l'heure de la revoir avec mille impatiences. A suivre Marie Catherine, comtesse d'Aulnoy Le monstre à visage humain 7e partie Résumé de la 6e partie n Le jeune médecin fait savoir à Faïza qu'il avait l'intention de l'aider. Faïza le regarda avec incrédulité : — Vous voulez m'aider ? Comment ? — Je voudrais vous aider à trouver du travail par exemple… — Vous pouvez m'aider à trouver du travail ? — Oui… En vous entendant parler, j'ai cru déceler en vous une personne instruite. Je me trompe ? — Non…Vous ne vous trompez pas. J'ai un diplôme de sociologie qui ne me sert à rien. C'est pourquoi j'ai opté pour le métier de vendeuse. Vous vous rendez compte ? Chez nous, une vendeuse dans une boutique a plus de chance de manger à sa faim qu'une licenciée en sociologie… — Les choses sont ainsi faites et on n'y peut rien…Et ceci est valable dans tous les pays du monde depuis quelque temps. Ceci dit, je pense pouvoir vous trouver du travail… — Pas comme vendeuse, j'espère ? — Non, pas comme vendeuse… J'ai une sœur qui est dentiste et en même temps, elle est prothésiste… Je crois savoir qu'elle est à la recherche d'une jeune fille motivée pour la seconder et en même temps, cette fille pourrait apprendre ce métier… — Prothésiste…C'est-à-dire qu'elle fabrique des dentiers ? — Oui… Et vous, vous l'aiderez dans un premier temps. Et puis par la suite si ce travail vous plaît, vous ne ferez pas que l'assister… C'est vous-même qui allez fabriquer les dentiers. Faïza regarda un bon moment, le jeune médecin et lui demanda : — Vous parlez sérieusement ou vous êtes en train de vous moquer de moi ? L'autre la regarda un bon moment puis regarda de nouveau sa montre avant de prendre une décision : — Je voulais vous inviter à déjeuner mais puisque vous doutez de moi, nous allons nous rendre sur le champ au cabinet de ma sœur ! Et vous verrez que je ne suis pas en train de me moquer de vous ! Nous allons nous y rendre à pied parce que ce n'est pas loin d'ici. Quelques minutes plus tard, Faïza et le jeune médecin s'arrêtèrent devant un cabinet dentaire se trouvant au 1er étage d'un immeuble à Alger-Centre. Le jeune médecin sonna et quelques secondes plus tard, une belle jeune fille portant blouse blanche ouvrit. — Bonjour Rachida. C'est toi qui ouvres la porte maintenant ? — Oui... La jeune fille qui accueille les patients a été appelée de toute urgence de la maison. Sa mère a fait un pic de tension… Mais entrez, entrez ! Tu m'as ramené une patiente ? A suivre