Résumé de la 2e partie L?empereur, en lisant les livres qui racontent les merveilles de son jardin, fut surpris d?être dans l?ignorance de l?existence du rossignol. «Mais le livre dans lequel j'ai lu cela, dit l'empereur, m'a été expédié par le plus grand empereur ; ainsi ce ne peut pas être qu?un mensonge. Je veux entendre le rossignol ; il doit être ici ce soir ! Il a ma plus haute considération. Et s'il ne vient pas, je ferai piétiner le corps de tous les gens de la cour après le repas du soir.» «Tsin-pe !», dit le chancelier, qui s'empressa de parcourir de nouveau tous les escaliers de haut en bas et d'arpenter encore les salles et les couloirs. La moitié des gens de la cour alla avec lui, car l'idée de se faire piétiner le corps ne leur plaisaient guère. Ils s'enquirent du remarquable rossignol qui était connu du monde entier, mais inconnu à la cour. Finalement, ils rencontrèrent une pauvre fillette aux cuisines. Elle dit : «Mon Dieu, le rossignol ? Oui, je le connais. Il chante si bien ! Chaque soir, j'ai la permission de porter à ma pauvre mère malade quelques restes de table ; elle habite en-bas, sur la rive. Et lorsque j'en reviens, fatiguée et que je me repose dans la forêt, j'entends le rossignol chanter. Les larmes me montent aux yeux ; c'est comme si ma mère m'embrassait !» «Petite cuisinière, dit le chancelier, je te procurerai un poste permanent aux cuisines et t'autoriserai à t'occuper des repas de l'empereur, si tu nous conduis auprès du rossignol ; il doit chanter ce soir.» Alors, ils partirent dans la forêt, là où le rossignol avait l'habitude de chanter ; la moitié des gens de la cour suivit. Tandis qu'ils allaient bon train, une vache se mit à meugler. «Oh !, dit un hobereau. Maintenant, nous l'avons trouvé ; il y a là une remarquable vigueur pour un si petit animal ! Je l'ai sûrement déjà entendu ! ? Non, dit la petite cuisinière, ce sont des vaches qui meuglent. Nous sommes encore loin de l'endroit où il chante.» (à suivre...)