Résumé de la 9e partie L?empereur pouvait à peine respirer. Il ouvrit les yeux et vit la Mort venue lui rappeler ses bonnes et mauvaises actions. Tout à coup, venant de la fenêtre, on entendit le plus merveilleux des chants : c'était le petit rossignol, plein de vie, qui était assis sur une branche. Ayant entendu parler de la détresse de l'empereur, il était venu lui chanter le réconfort et l?espoir. Et tandis qu'il chantait, les visages fantômes s'estompèrent et disparurent ; le sang se remit à circuler, toujours plus vite, dans les membres fatigués de l'empereur, et même la Mort écouta et dit : «Continue, petit rossignol ! Continue !» «Bien ! Me donnerais-tu le magnifique sabre d'or ? Me donnerais-tu la riche bannière ? Me donnerais-tu la couronne de l'empereur ?» La Mort donna chacun des joyaux pour un chant, et rossignol continua à chanter. Il chanta le tranquille cimetière où poussent les roses blanches, où les lilas embaument et où les larmes des survivants arrosent l'herbe fraîche. Alors, la Mort eut la nostalgie de son jardin, puis elle disparut par la fenêtre comme une brume blanche et froide. «Merci, merci !, dit l'empereur. Toi, divin petit oiseau, je te connais bien ! Je t'ai banni de mon pays et de mon empire, et voilà que tu chasses ces mauvais esprits de mon lit et que tu sors la Mort de mon c?ur ! Comment pourrais-je te récompenser ?» «Tu m'as récompensé !, répondit le rossignol. J'ai fait couler des larmes de tes yeux, lorsque j'ai chanté la première fois. Cela, je ne l'oublierai jamais ; ce sont là les joyaux qui réjouissent le c?ur d'un chanteur. Mais dors maintenant, et reprend des forces ! Je vais continuer à chanter.» Il chanta et l'empereur glissa dans un doux sommeil, un sommeil doux et réparateur? (à suivre...)