Terrain Les cybermenaces vont aujourd?hui des spams au terrorisme, en passant par la pédophilie et le blanchiment d?argent. Aujourd?hui, les services de police du monde entier ont engagé une véritable course contre la montre pour lutter contre des cybercriminels qui ont trouvé avec Internet et ses centaines de millions d'utilisateurs un terrain idéal pour commettre le crime presque parfait. Quelque 200 experts d?Europe, des Etats-Unis, d'Australie, de Chine ou du Japon se sont retrouvés en septembre au Conseil de l?Europe pour relever le «défi de la cybercriminalité». Motif : les attaques deviennent de plus en plus fréquentes et de plus en plus graves. Aucun secteur n?est épargné, y compris le domaine du jeu. En effet, l?on apprend que des bookmakers ont ainsi été victimes de racket, en Russie, après une attaque informatique massive. Les maîtres chanteurs demandaient ensuite par mail ou chat (forum de discussions, ndlr) 10 000 dollars par mois pour les protéger. Les cybermenaces vont aujourd'hui des spams à la pédophilie, en passant par les virus, le piratage, le vol d'informations bancaires, de coordonnées de cartes de crédit, la désactivation de services de ventes, le vol d'identité, la fraude, le blanchiment d'argent, le chantage informatique et l'incitation à la haine ou au racisme. En quelques clics, les pirates peuvent décrocher le jackpot avec seulement une part infime de réponses à leurs milliers de sollicitations. Même pour les demandes les plus saugrenues, comme récemment le mail d'un soi-disant proche d'une personnalité africaine appelant à l'aide pour transférer des fonds en France, le succès est à la clé, selon les spécialistes. Il est donc beaucoup plus facile et moins risqué pour un délinquant de détourner des fonds via internet que de commettre un hold-up. La criminalité change de facettes. L?enquête devra, elle aussi, avoir d?autres facettes. Car à cybercriminels inventifs, cyberpoliciers inventifs et demi. Mieux encore, des experts estiment que ce type de «menace internationale exige une réponse internationale».