Parcours - Le président de la FAF, Kheireddine Zetchi, est sorti, lui aussi, indemne de ce début du mois de juin après les deux victoires des Verts qui vont lui permettre d'aborder plus sereinement la suite. La dernière attaque, d'une série d'escarmouches subies, depuis son élection à la tête de la Fédération algérienne de football (FAF), était celle de la liste des 23+2 joueurs retenus pour le premier stage de l'équipe nationale sous la houlette du nouveau sélectionneur, l'Espagnol Lucas Alcaraz. Certains accusaient directement Khereiddine Zetchi, puisque c'est de lui qu'il s'agit, d'avoir pesé de tout son poids pour que «ses joueurs» soient dans la sélection, à savoir ceux du Paradou AC, en l'occurrence, Youcef Attal et Tayeb Meziani (ce dernier était seulement invité). Des plumes se sont même acharnées, alors que le président n'y est pour rien dans cette histoire. Bien le contraire, interrogé par nos soins à ce sujet, Zetchi avait même signifié au staff technique lorsqu'on lui a soumis la liste des convoqués pour validation, il a souhaité à ce qu'Attal soit épargné pour ce premier stage. Mais Alcaraz, en technicien têtu, a insisté à ce que le jeune du PAC soit dans l'effectif. Le temps et les deux matchs, ou du moins la mi-temps qu'il a jouée face au Togo, lui ont finalement donné raison. D'ailleurs, certains «experts» et certaines plumes acerbes ont vite retourné casaque en louant les qualités de ce jeune joueur, que d'autres connaissent bien depuis un moment en club. Bref, les deux victoires face à la Guinée en amical (2-1) et le Togo (1-0), ont figé le sourire sur le visage du nouveau patron de la FAF, lui qui appréhendait ces deux sorties. Il savait que certaines parties l'attendaient vraiment au tournant, notamment celles ayant juré d'avoir sa «tête» avant la fin de l'actuelle saison. Les deux performances de l'équipe nationale, bien qu'elles ne soient pas parfaites sur tous les plans, ont le mérite d'apaiser la pression sur le président Zetchi qui prend de plus en plus confiance dans son nouveau costume. Son déplacement à Sétif, samedi, pour remettre le bouclier du champion à l'Entente de Sétif a été également agréablement reçu par la famille sétifienne en particulier et celle du football en général. Contrairement à son prédécesseur qui gardait ses distances avec le football local, Zetchi se veut un président d'un football de proximité, surtout qu'il compte prendre à bras le corps le dossier de la formation et des centres de formation de la FAF et des clubs lors des prochains mois. Selon nos sources, il travaille depuis quelques jours sur ce dossier et compte bien le mettre sur la table dès le prochain Bureau Fédéral prévu le jeudi 29 juin. D'autres décisions interviendront dans un avenir très proche, surtout après une fin de saison catastrophique marquée par des dépassements en tous genres (violence, crises financières des clubs, arbitrage, déclarations tapageuses et graves, matchs arrangés, programmation à l'emporte-pièce, des comportements non professionnels de certains clubs, débandades dans les stades, refus de transmission de matchs par l'ENTV, etc.). Les défis sont immenses, les chantiers sont nombreux et des réformes rapides et efficaces sont nécessaires. Et c'est ce qui attend le président Zetchi, une fois l'orage des 100 premiers jours passés à la tête d'une fédération dont le poids va au-delà des considérations purement sportives.