Série Trois communes de la région Est relevant de la wilaya de Blida, à savoir Bougara, Ouled Slama et Hammam Melouane ont été touchées par une intoxication alimentaire, vendredi dernier. Plus de 600 personnes ont été signalées et évacuées vers les hôpitaux de Meftah et Boufarik, après avoir ressenti des douleurs abdominales. Pour en savoir plus sur cette affaire, une virée à l?hôpital de Bougara où le premier cas a été admis. Sur les lieux. Il est à peine 9h, le Dr Abdelhamid Ourari, directeur du secteur sanitaire de Meftah, donne les directives à l?équipe de dépistage désignée pour se rendre dans chaque foyer touché. «Le premier cas d?intoxication a été enregistré vendredi dernier vers 21h, la situation s?est aggravée samedi quand plusieurs personnes commençaient à affluer vers le service des urgences et présentaient les symptômes d?une intoxication alimentaire. C?est à la suite de cela qu?on a installé une cellule de crise pour maîtriser la situation.» Mais, dira-t-il, depuis plus de quatre jours tous les services de protection de santé publique de la wilaya de Blida sont en alerte et des équipes sanitaires et techniques sont mobilisées pour cerner les causes de l?intoxication et prendre en charge de façon efficace les personnes touchées. Malheureusement le jeune Allel Kamel, âgé de 22 ans, a rendu l?âme à l?hôpital de Boufarik. Toujours selon le Dr Ourari, «le germe a été identifié. Il s?agit de salmonellose mineure due à un manque d?hygiène. Nous avons lancé une opération de recencement dans tous les foyers des communes touchées par l?intoxication, laquelle opération nous permettra de définir l?aliment consommé et l?endroit». La plupart des malades rencontrés aux hôpitaux de Bougara et de Boufarik, nous ont fait savoir qu?ils ont consommé des casse-croûte et des cafés avec des gâteaux au marché de gros des fruits et légumes de Bougara. Une femme, accompagnée de son époux, nous a déclaré avoir pris des glaces toujours dans la région de Bougara. Une autre virée dans les rues de Bougara et de Larbaâ nous a permis de constater l?insalubrité et l?anarchie qui règnent chez ces commerçants de fortune et ce, sous le regard des autorités civiles. Les trottoirs sont devenus, par la force des choses, des lieux privilégiés pour s?adonner à des transactions commerciales de tous genres, perdant ainsi leur rôle originel, à savoir la circulation des piétons. «Des commerçants, sans registre du commerce et sans factures, y écoulent leurs produits posés à même le sol». Concernant le marché de volailles, selon notre source, «les 3/4 du marché de l?abattage avicole sont détenus par des clandestins. L?abattoir avicole de Larbaâ et une chaîne d?abattage à la pointe de la technologie tournent actuellement à moins de 25% de leur capacité réelle à cause de la concurrence débridée des abattoirs ». Ces clandestins de gros au nombre indéterminé, travaillent seulement la nuit et défient quotidiennement le décret ministériel 96-99 réglementant l?abattage des volailles. Affaire à suivre.