Constat - Le contenu de la plupart des films à l'affiche du Festival sont dominés par des sujets d'actualité. Organisée du 25 au 31 juillet, la dixième édition du Festival international d'Oran du film arabe (Fiofa) a été marquée par a projection de plusieurs films (31 œuvres en compétition dans trois catégories : long métrage, court métrage et documentaire), dont la quasi-totalité traite de la conjoncture arabe actuelle sur les plans politique, social, sécuritaire et culturel. Selon les médias présents au rendez-vous et qui ont assuré la couverture de cette manifestation dédiée à la création cinématographique arabe, les cinéphiles ont pu découvrir des films étonnants tant sur le plan esthétique qu'au niveau du contenu. C'est ainsi que le contenu de la plupart des films à l'affiche du Festival sont dominés par des sujets d'actualité. Et l'avis des critiques du 7e art qui voient ce champ artistique tendre vers le «cinéma du présent», est unanime là-dessus. Il y a donc lieu de citer «Le père», un film syrien du réalisateur Bassil Khatib, qui représente un cri du peuple syrien qui endure l'insécurité. Un autre film syrien, «Lilit» de Ghassan Chmeit, reproduit des images de souffrance du peuple syrien à l'ère de la crise actuelle.Le film tunisien «Ghadoua hai» (Demain vivant) de Lotfi Achour aborde les préoccupations actuelles du peuple tunisien au lendemain de la révolution du jasmin et la destitution du régime de Zine El-Abidine Ben Ali, concentrées notamment sur l'avenir des jeunes, l'indépendance de la justice, la liberté de la presse, la prolifération du commerce parallèle, entre autres problèmes. Le film libanais «Feuille blanche» de Henri Bargis relate l'histoire d'une femme qui verse dans la débauche et la toxicomanie, alors que le film égyptien «Derniers jours de la ville» de Tamer Saïd traite de la révolution au Caire.Le film de Karim Moussaoui (Algérie) «En attendant les hirondelles» propose trois histoires traitant des espoirs du jeune algérien, de ses ambitions et de la résistance de la famille aux courants extrémistes, entre autres. Il y a lieu de dire que la plupart des longs métrages projetés au Festival abordent la relation entre le gouvernant et le gouverné, le pouvoir, l'autorité, comme c'est le cas notamment dans le film marocain «A la recherche de l'autorité perdue» de Mohamed Ahd Bensouda, alors que d'autres traitent de la réalité et sa relation avec le passé dont le film irakien «Made in Irak» de Djassem Mohamed Djassem, le film libanais «Mahbes» de Soufi Boutros qui aborde les effets des relations historiques entre le Liban et la Syrie.Par ailleurs, le film algérien «El Achik» de Amar Si Fodhil traite de la lutte algérienne contre l'occupation française dans un style dramatique. Le film algéro-tunisien «Augustinus, fils de ses pleurs» du réalisateur égyptien Samir Seif, très apprécié par le public, aborde, dans un style nouveau, l'histoire de ce personnage historique et sa similitude avec un jeune qui tente de réaliser un documentaire sur le philosophe Saint Augustin.Le Festival a enregistré la projection d'autres films à fort contenu et autres à tendance controversée dont le film égyptien «Maoulana» de Magdi Ahmed Ali, qui traite des discours religieux et de la société en Egypte.