Le jury du documentaire sera présidé par Michel Khleifi. En 1987, ce cinéaste palestinien, qui est établi en Belgique, s'est imposé sur la scène cinématographique internationale avec son long métrage poignant Noce en Galilée. Il a ensuite enchaîné avec Conte des trois diamants et Zeendiq. Les autres membres du jury sont le célèbre documentariste et chef opérateur russe Narliev Khoudjakuli (Un homme à la mer, Le chevalier de l'âge d'argent, etc.), le journaliste et documentariste algérien Abdelkader Mame, le critique marocain Abdelhak Mentrach et l'universitaire autrichienne Viktoria Metsch. Viktoria Metsch a énormément contribué à faire entrer les anciens films algériens dans la Cinémathèque allemande. Le cinéaste tunisien Férid Boughedir présidera le jury longs métrages. Il est surtout connu pour des films tels que Halfaouine, l'enfant des terrasses (1990) et Un été à La Goulette (1996). En 2016, Férid Boughedir est revenu avec le drame social Zizou racontant une histoire d'amour en temps d'incertitudes et d'instabilité en Tunisie. Le réalisateur tunisien sera assisté par la comédienne et productrice syrienne Joumana M'rad, le chercheur et scénariste franco-algérien Azzouz Begag (Le gone du Chaâba), l'actrice roumaine Christina Flutur (Au-delà des collines) et le réalisateur soudanais Saeed Hamed (connu surtout par la comédie Yan aya khalti). Le cinéaste algérien Karim Traïdia aura la charge de présider le jury courts métrages. Etabli aux Pays-Bas, Karim Traïdia a représenté l'Algérie au dernier Festival international du Caire avec son film Chroniques de mon village, fiction inspirée de son enfance à Besbes, dans l'extrême Est algérien. La comédienne libanaise Madeleine Tabar, l'acteur koweïtien Daoud Hussein (une star de la comédie dans les pays du Golfe) et la critique égyptienne Ola Chafie constitueront les autres membres du jury. Un jury pour les Mobile films La productrice Samira Hadj Jilani et les comédiens Salah Aougrout et Tarek Abdelaziz(Egypte) constitueront un jury spécial chargé d'évaluer des courts métrages et des Mobile films (réalisés par des smartphones, nouvelle tendance). Parmi les films retenus, Aissa de Fouzi Boudjemaâ, Un homme et deux théâtres de Aissa Djouamaâ, La roue d'Ahmed Saïdi, L'autre de Abdelkader Zitouni et Dounia de Haitham Amour. Deux séances spéciales sont prévues durant le festival consacrée au dernier long métrage algérien Ibn Badis de Bassil Al Khatib d'après un scénario de Rabah Drif, et la fiction égyptienne Mawlana de Magdi Ahmed Ali, d'après le célèbre roman de Ibrahim Aissa qui a écrit le scénario et les dialogues de ce film controversé. Mawlana (notre maître) critique des prêcheurs de télévision qui décrète ce qui est licite et ce qui ne l'est pas. Clairement antisalafiste, Mawlana a été interdit au Koweït, censuré au Liban. Magdi Ahmed Ali et Ibrahim Aissa seront présents pour débattre de ce film digne d'intérêt. Un film syrien en ouverture Le film d'ouverture sera le nouveau long métrage du syrien Ghassan Chamit, Lilit, la Syrienne, projeté en avant-première arabe à Oran. Comme toutes les productions du septième art syrien de ces cinq dernières années, le long métrage raconte l'histoire de familles vivant des conflits internes entourées de violences multiples et de peurs intenses. En dehors d'Oran, des films algériens seront projetés en plein air à Mascara et Mostaganem. Au programme : Lalla Zbida de Yahia Mouzahem, Les intrus de Mohamed Hazourli, Les parfums d'Alger de Rachid Benhadj, Lotfi d'Ahmed Rachedi et L'Andalous de Mohamed Chouikh. A Oran, au théâtre de plein air du jardin Méditerranée, des longs métrages seront projetés chaque soir à 22h. Le public pourra voir, entre autres, Yema de Djamila Sahraoui, Harraga blues de Moussa Haddad, Hors-la-loi de Rachid Bouchareb et Le Puits de Lotfi Bouchouchi. Plusieurs débats et rencontres sont prévus durant le festival au niveau du théâtre régional Abdelkader Alloula (de 10h à 11h30) sur, notamment, «Les archives et la numérisation des films : la mémoire des films algériens en Allemagne». Ce débat sera animé par l'universitaire Ahmed Bedjaoui, par Birgit Kohler, responsable à l'Institut du film et de la vidéo artistiques à Berlin et par Ala Younis, responsable de la programmation au Festival de Berlin (Berlinale). Une autre rencontre, consacrée à la critique cinématographique, sera animée par Saïd Ould Khelifa, critique et commissaire du Festival de Annaba du film méditerranéen, Férid Boughedir, réalisateur tunisien, et Khalil Damoun, critique marocain. Le directeur de l'Office national des droits d'auteur (ONDA) animera, pour sa part, un débat sur «Le cinéma et les droits d'auteur», aux côtés de l'universitaire Mohamed Bensalah. Au volet formation, trois ateliers sont programmés, destinés aux jeunes amateurs de cinéma, sur trois thématiques : «La réalisation et la conception des effets visuels», «Réaliser un film de l'écriture à la production» et «La relation entre le réalisateur et le comédien devant la caméra». Les ateliers auront lieu au niveau de l'hôtel Assala du 26 au 29 juillet 2017.