Lors d'une visite effectuée, jeudi, à Aïn Témouchent, le Pr Hasbellaoui Mokhtar, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a appelé les médecins qui exercent dans le privé à s'impliquer davantage dans le système national de santé. D'ailleurs, sur les six points prévus dans le programme de visite, trois ont été réservés au secteur privé avec la visite d'une usine de fabrication de gants à usage médical et chirurgical en latex, d'un centre médico-chirurgical et de gynécologie obstétrique implanté à Aïn Témouchent et d'une polyclinique privée à Hassi El-Ghella. Au personnel médical et paramédical des deux établissements privés, le Pr Hasbellaoui a tenu à faire passer son message, précisant "qu'il n'y a qu'un seul système de soins et nous devons travailler avec vous dans une parfaite coordination. Il y a un problème de santé et vous êtes partenaires dans la prise en charge du patient. Néanmoins, s'appuyant sur la loi de 1985, quand nous avons envoyé une instruction aux directeurs de la Santé des wilayas pour dire que les médecins spécialistes doivent aider les populations sur les listes de garde, il y a eu un véritable tollé. Je n'ai jamais dit aux médecins privés d'ouvrir leurs cabinets". Le ministre a reconnu lors d'une discussion à bâtons rompus avec des médecins exerçant au privé qu'il y a un déficit en gynécologues et radiologues. "Vos préoccupations sont également les nôtres et je compte sur l'ensemble des médecins privés même ceux qui sont installés dans les cabinets, pour une harmonisation et une homogénéisation des services des soins sachant que nous avons réactivé et réactualisé les comités d'experts par spécialité où beaucoup de médecins libéraux ont été associés", a-t-il révélé. À ce titre, le ministre a tenu à rappeler que les interventions chirurgicales effectuées à l'hôpital avec les moyens de l'Etat sont gratuites et en aucun cas le médecin ne pourra faire payer le malade. Dans un autre registre, le ministre a abordé, furtivement, le sujet des cas de décès de parturientes en déclarant qu'une rencontre est prévue avec les DSP et les épidémiologues sur la périnatalité et la gestion de la grossesse signifiant qu'un seul décès d'une parturiente est considéré comme une tragédie à l'exception de ceux qui sont inévitables. Enfin, il est question de l'élaboration d'un schéma de soins en Algérie avec la mise en place des réseaux-malades dans le cadre de la télémédecine pour le suivi de chaque pathologie selon un circuit déterminé qui évitera au malade la galère et au médecin le stress. M. LARADJ