Bras de fer n Le prix du pétrole new-yorkais montait à l'ouverture hier, le marché saluant l'accord par lequel l'Opep et ses partenaires se sont engagés à limiter, pendant neuf mois supplémentaires, leur production de brut. Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en janvier, référence américaine du brut, gagnait 92 cents et s'échangeait à 58,32 dollars sur le New York Mercantile Exchange. Les membres de l'Opep et dix partenaires, Russie en tête, ont décidé jeudi de prolonger leurs quotas de production de pétrole jusqu'à fin 2018 pour stabiliser le redressement des prix de l'or noir. Le marché a dans un premier temps réagi avec modération à cette annonce mais saluait vendredi un peu plus vigoureusement cet accord, «en particulier car le Nigeria et la Libye ont aussi accepté de limiter leur production». Les deux producteurs africains, régulièrement ébranlés par des conflits internes, étaient jusqu'ici exemptés de tous quotas. «L'inclusion de ces deux pays ne compte pas tant que ça, mais cela donne confiance au marché dans le fait qu'il n'y aura pas de hausse de production surprise de la part de producteurs exemptés», a précisé Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB. Malgré le fait que, dans une concession à la Russie, un passage en revue de l'accord soit prévu en juin prochain, les investisseurs peuvent être confiants dans les promesses de l'Opep et de ses partenaires, a-t-il estimé. Rappelons que l'Organisation des pays exportateurs du pétrole (Opep) et des pays producteurs non membres ont décidé jeudi de prolonger jusqu'à la fin de 2018 leur plafonnement de production destiné à réduire les stocks mondiaux et à stabiliser le redressement des prix, tout en laissant entendre que l'accord pourrait être rompu plus tôt que prévu en cas de surchauffe du marché. La Russie, veut qu'un message clair soit adressé au marché concernant la fin de la validité du présent accord pour éviter qu'il ne se retrouve en situation de pénurie, que les cours ne montent trop vite et que les Etats-Unis n'augmentent trop fortement leur propre production. Les cours du brut dépassant actuellement les 62 dollars le baril, Moscou craint que les Etats-Unis - non partie à l'accord - n'en profitent pour augmenter fortement leur production. Les stocks mondiaux restent supérieurs de 140 millions de barils à leur moyenne de cinq ans, selon l'Opep. L'accord en vigueur depuis le 1er janvier 2017, portant sur une réduction globale de la production des pays signataires de 1,8 million de barils par jour environ, court jusqu'en mars 2018 inclus.