Création -Lotfi Attar pense que la mise en accords de musique des sonorités du goumbri est bénéfique pour la valorisation, la vulgarisation et la diffusion de cette sonorité musicale traditionnelle très populaire. L'artiste Lotfi Attar, l'emblématique guitariste du célèbre groupe Raina-Rai, travaille sur la création d'un nouveau genre musical, le «Goumguitare» qui met en accords de musique à travers la guitare électrique le jeu du goumbri, instrument à cordes de la musique Diwane, a-t-on appris auprès de ce guitariste. «Actuellement, je suis en train de mettre en accords de musique le jeu musical de l'unique instrument de la musique Diwane, à savoir le goumbri, dans le but de vulgariser cet art musical ancestral, en gardant toutefois son authenticité», a-t-il déclaré, en marge de la 1re édition des «Ateliers du désert by Vivarium», qui se tient actuellement à Taghit (à 97 km au sud de Béchar). Lotfi Attar, qui prend part à ces ateliers en compagnie d'une trentaine d'autres artistes nationaux de tous horizons, à l'exemple de l'artiste Hayet Zerrouk, pense que la musique Diwane, qui fait partie intégrante des expressions artistiques algériennes, a été maintes fois introduite dans les différents morceaux du groupe Raina-Rai, dont les membres ont été les premiers à utiliser les instruments de ce genre musical, notamment les karkabous et le t'bel. Le célèbre guitariste, qui a joué quelques morceaux de sa nouvelle création de «Goumguitare», comme démonstration à l'occasion d'une conférence-débat sur le «Diwane et ses rituels», souligne que la mise en accords de musique des sonorités du goumbri est bénéfique pour la valorisation, la vulgarisation et la diffusion de cette sonorité musicale traditionnelle très populaire, même au-delà des frontières du pays. Hayet Zerrouk, qui soutient cette démarche créative, se dit favorable à la modernisation de ce genre et d'autres expressions musicales traditionnelles algériennes, en gardant toutefois leur authenticité. Ce qui contribuera à leur diffusion à travers le monde, souligne cette artiste, très attachée au patrimoine musical algérien et sa reprise de la célèbre chanson «Soba Rach Rach», de la défunte Zoulikha, «Sbart ou tal a'adabi» du défunt Cheb Hasni et bien d'autres, malgré les influences musicales occidentales dans ses compositions. Elle soutient aussi qu'il est temps que les traditions musicales nationales soient de portée mondiale, du fait de la richesse de leurs sonorités et mélodies. Les «Ateliers du désert», qui se tiennent avec la participation d'une trentaine d'artistes, traduisent l'attachement du collectif culturel et artistique «Vivarium» à prendre une part considérable dans la vulgarisation de la culture et l'encouragement des artistes des diverses régions du pays et locaux à davantage de créations dans les domaines des arts et de la culture.