Initiative - Pour mieux connaître le tissu industriel national, notamment celui du secteur privé, le ministère de l'Industrie et des Mines a lancé trois enquêtes pour déterminer les besoins de ces entreprises. Ces enquêtes devront permettre au département d' Youcef Yousfi d'assurer le suivi, l'évaluation et l'appui aux entreprises, notamment privées. «On doit connaître le tissu industriel national, ses produits et sa capacité de production pour pouvoir le défendre. Nous avons des données précises sur le secteur industriel public, ses capacités et sa production, mais pas suffisamment d'informations sur les entreprises privées. C'est pourquoi le ministère a lancé trois enquêtes pour mieux connaître le tissu industriel national afin d'assurer le suivi, l'évaluation et l'appui à ces entreprises», a précisé hier le secrétaire général de ce ministère. Kheiredine Medjoubi, qui s'exprimait en marge de la 26e édition de la Foire de la production algérienne (FPA), a souligné «qu'on ne peut promouvoir la production nationale sans la connaître». Il a affirmé qu'une fois achevées, ces enquêtes permettront «de savoir exactement ce que nous produisons localement et mettre des barrières aux produits de l'importation afin de laisser place à la production nationale». A cet effet, le responsable a lancé un appel, notamment aux opérateurs privés, les sollicitant à communiquer la nature et les capacités de leur production, ce qui permettra aux pouvoirs publics d'avoir une base de données susceptible de définir la nature de la production nationale, son volume et sa qualité pour mesurer sa capacité à répondre aux besoins nationaux dans les différents domaines et substituer aux importations. S'agissant des barrières à mettre pour faire face au phénomène de l'importation au détriment du produit national, le responsable a assuré qu'en plus des barrières tarifaires, notamment les droits de douane, l'Etat en a mis plusieurs autres non tarifaires, à l'image des normes nationales et les cahiers des charges afin de promouvoir les produits issus des entreprises nationales, publiques ou privées. En réponse, par ailleurs, aux préoccupations des opérateurs privés, notamment l'indisponibilité du foncier industriel, M. Medjoubi a expliqué que, depuis 1990 à ce jour, l'Etat a mis plus 30 000 hectares de foncier industriel sur le marché, dont plus de 50% demeurent inexploités, d'où, selon lui, la taxe de 5% sur la valeur vénale, prévue par la loi de finances 2018, à l'encontre des opérateurs disposants de foncier industriel non encore exploité. A une autre question sur la disponibilité de la main-d'œuvre qualifiée, il a assuré que l'Etat a décidé la réouverture de tous les centres de formation à travers le territoire national, permettant la formation et la qualification des techniciens supérieurs dans les différents métiers et filières pour accompagner l'émergence d'une industrie nationale avec des compétences locales. Il a, en outre, affirmé le regroupement prochain des différents agences et instruments d'aide aux entreprises, notamment ceux destinés aux PME, en un guichet unique afin de faciliter les procédures de création et d'accompagnement de ces entreprises.