Effervescence Le début du ramadan est marqué par des mouvements de protestation sociale. Plusieurs secteurs d?activités économiques sont en ébullition depuis quelques jours et les résultats négatifs de la bipartite ont apparemment augmenté la tension sociale dans le monde du travail. Grèves, dépôts de préavis de grève, sit-in sont autant d?actions lancées par les syndicalistes de la Santé, du ministère du Commerce, des travailleurs du port. C?est aujourd?hui que prend fin le premier mouvement de grève des agents de contrôle de la qualité et des prix, après deux journées de débrayage. Le mouvement risque d?être reconduit la semaine prochaine pour une durée de quatre jours si la tutelle, le ministère du Commerce en l?occurrence, ne se penche pas sur les problèmes soulevés par la corporation. Les agents en colère demandent un minimum de moyens pour pouvoir remplir leur mission convenablement. Entre autres, des véhicules pour leurs déplacement dans les marchés, la sécurité dans leur travail et un salaire décent. Dans le secteur de la Santé, les médecins spécialistes sont à leur troisième jour de grève illimitée. Ils demandent le respect des engagements pris par le ministère et la réhabilitation d?un corps qui «souffre de marginalisation». Pour leur part, les dockers comptent observer un arrêt de travail le 24 octobre prochain pour exprimer leur mécontentement sur les conditions de travail et n?excluent pas de recourir à une démonstration de force plus radicale si les pouvoirs publics ne répondent pas à leurs «revendications légitimes» pour la sauvegarde de leurs droits. En effet, la colère des représentants des dockers ne s?est pas limitée à la seule problématique de privatisation des entreprises portuaires. Les travailleurs d?Algérie Poste, qui ont initié plusieurs formes de mouvement de protestations, menacent de déclencher un mouvement de grève à la veille de l?Aïd el Fitr. Ils protestent, entre autres, contre la non-application du statut, le retard dans la mise en ?uvre de la convention collective et la non-élaboration du règlement intérieur de l?entreprise. Enfin, les étudiants de la faculté de droit ont organisé un sit-in devant la faculté de droit de Ben Aknoun pour protester contre le «mépris affiché» à leur égard par la tutelle. Les organisations estudiantines comptent lancer un mouvement de grève illimitée dès la fin du mois de ramadan pour faire entendre leurs doléances, à savoir la solution aux multiples problèmes que vit l?université algérienne (hébergement, manque de places pédagogiques, absence d?infrastructures de base, etc.).