C?est du haut de la tribune du Nepad en Afrique du Sud que le chef de l?Etat a apporté un démenti formel aux informations colportées ces derniers jours par nos voisins marocains quant à des préparatifs de guerre à Alger. C?est ce qu?a déclaré le président Bouteflika vendredi soir à Johannesburg où il a pris part à une réunion de deux jours du Nepad. Insistant sur le fait que les Algériens étaient «des hommes de paix», le président de la République a néanmoins, exprimé le soutien total de l?Algérie à la cause du peuple sahraoui. «Il ne peut en être autrement, a-t-il dit, cela fait partie de nos principes. Nous soutenons les mouvements de libération de tous les peuples aussi éloignés puissent-ils être de nos frontières. Nous ne pouvons dès lors dévier de notre ligne de conduite s?agissant des Sahraouis.» M. Bouteflika a tenu à préciser que l?Algérie n?a rien à gagner dans cette question et qu?au contraire ses rapports avec le Maroc représentent un volume plus important d?intérêts. Toutefois, «nous resterons toujours fidèles à notre position et nous réitérons que le conflit oppose les deux belligérants, à savoir le Maroc et le Polisario. Il n?y a aucun conflit entre Alger et Rabat». Pour ne laisser aucune place au doute, le chef de l?Etat a déclaré sans détour : «Si l?Algérie devait être le seul pays à soutenir encore le peuple sahraoui, nous n?hésiterions pas à aller le faire devant l?assemblée des Nations unies.» Le président Bouteflika s?est adressé à ses pairs du Nepad, exprimant son vif souhait de voir se dégager une solution africaine au conflit. A rappeler que Abdelaziz Belkhadem avait déclaré lundi dernier : «Il n?y aura aucune guerre possible entre deux pays frères et deux pays peuples frères.» Il a rappelé : «La guerre est une option que l?Algérie ne retient que dans le cas d?une violation de ses frontières héritées de la colonisation.» Une campagne d?une rare violence a été déclenchée et menée tambour battant ces derniers jours au Maroc. Faisant état de l?intention de l?Algérie d?acquérir 80 Mig 29, Rabat, notamment par des canaux de presse, semblait vouloir mettre la communauté internationale en garde contre «la guerre que se prépareraient à lui livrer les Algériens». Après les affirmations de la plus haute autorité de l?Etat algérien, ce serait faire preuve des desseins les plus insidieux que de continuer à alimenter de telles surenchères.