Le ramadan, ce sont aussi les diouls ou feuilles de pâte très fines, utilisées pour préparer différents chaussons appelés boureks. Ce mets, comme la dolma, nous vient de la période turque et se rencontre dans le Maghreb et tout le pourtour du Bassin méditerranéen sous différents noms. Le bourek se prépare avec des herbes, notamment des épinards hachés, avec des ?ufs, de la purée de pomme de terre, de la viande, du poisson, du fromage... Il prend la forme du cigare, du triangle ou du carré? En fait, si le mot bourek nous vient de l'empire ottoman, le produit lui-même est connu depuis longtemps en Algérie. Au M?zab, par exemple, on prépare aux accouchées un plat appelé timerdufin, un chausson farci de tomates, d'oignons et de viande frite. C'est ce chausson, répandu aussi dans certaines régions du Nord, qui a inspiré aux Européens d'Algérie la fameuse coca, chausson farci de tomates, dont les Algérois sont si friands. La rechta est une variété de pâtes locales qu?on obtient en préparant avec de la semoule, de l'eau et du sel, une pâte sous forme de feuilles que l'on roule l'une sur l'autre de façon à obtenir un gros rouleau qu?on découpe ensuite en fines lanières ; on les éparpille, on les imbibe d'huile et on les fait cuire à la vapeur. La rechta se prépare avec une sauce à la viande ou au poulet. Le mot rechta vient du berbère ; la forme d'origine est encore conservée à TIemcen, tarechta. Le mot provient de la racine rkt/rcht, qui a fourni dans différents dialectes le nom de la pâte. Ainsi en targui c?est arekti, arechti (pâte à pain) en rifain arekti, en kabyle alukti (pâte), etc.