Décidément, c?est la concurrence à tout-va entre les institutions culturelles à Tizi Ouzou, en ces soirées de ramadan. Ainsi, la maison de culture Mouloud-Mammeri et du théâtre communal Kateb-Yacine se livrent, depuis le début du mois sacré, une bataille artistique, pour ne pas dire commerciale, sans merci. Censées être des instruments culturels au service du citoyen et de la culture, donc subventionnées en conséquence par les collectivités, ces deux institutions se sont lancées à corps perdu dans la course aux galas artistiques avec à la clé des entrées payantes à un tarif variant de 100 à 200 DA la place. Le hic ne se situe pas uniquement au niveau des prix, mais également dans l?absence de créativité et d?ingéniosité inhérentes à la culture et à l?art et qui auraient motivé les «responsables de la culture» à exceller aussi dans le domaine de la diversité des genres artistiques. Autrement dit, une institution culturelle n?est pas seulement une vulgaire boîte à rapporter des sous, mais un instrument d?épanouissement de l?individu et de la société.