Déficit Le transport scolaire se caractérise, à travers les communes de Skikda, par une faible couverture en raison de la dispersion des populations sur le territoire de cette wilaya. La plupart des élèves scolarisés dans les zones éloignées souffrent du problème de transport, tributaire des moyens limités des APC et de la réticence des transporteurs privés à investir dans ce secteur sous prétexte de la dégradation de l'état des routes, essentiellement communales et rurales. Cette situation se répercute, selon les responsables du secteur de l'éducation et les parents, sur les performances scolaires des élèves et empêche même certains de poursuivre leurs études, en particulier les filles. Les élus locaux reconnaissent que les communes, dans leur grande majorité, sont incapables d'assurer la prise en charge du transport scolaire en raison de la nette insuffisance des moyens par rapport aux populations qu'elles comptent. S'ajoutent à ce déficit les inconvénients dus à la dégradation de l'état des routes rurales, principale cause du découragement et du refus des transporteurs d?exploiter ces lignes. La plupart des communes de la wilaya, y compris les centres urbains de daïra, ne disposent pas de stations de bus ou d?espaces aménagés pour leur stationnement, ce qui oblige certains transporteurs à occuper les trottoirs, causant un préjudice aux piétons, essentiellement les élèves scolarisés. Le directeur de l'administration locale de la wilaya a tenu, récemment, une réunion de travail en présence du directeur de wilaya des transports, du chef de service de la scolarité et de différents responsables concernés, pour examiner la situation du transport au niveau des communes. Cette rencontre a permis aux responsables de souligner l'urgence de cette situation notamment concernant 8 communes éloignées qui nécessitent une aide urgente en matière de transport, dont celles de Ouled Hbaba, de Oued Zhor et de Bni Zid. Dans la wilaya de Skikda, le transport urbain compte 17 lignes opérationnelles, 209 transporteurs avec un parc de 228 bus. Il existe également 73 lignes rurales dont 47 opérationnelles avec 182 transporteurs et un parc de 187 bus offrant 3 041 places. Ces lignes contribuent «tant bien que mal», note-t-on, à atténuer le problème du transport scolaire intercommunal, que les APC sont incapables de prendre en charge. Le wali a annoncé, lors d?une récente rencontre avec les représentants de la presse locale, la désignation d'un comité spécial chargé d?étudier la situation dans les communes déficitaires en matière de transport afin de dégager des solutions pour les cas urgents.