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Une ville, une histoire
Souk-Ahras : Entre la réalité et le mythe
Publié dans Info Soir le 18 - 08 - 2003

Vestige Ne subsitent plus en lieu et place qu?une plate-forme en ciment.
Aïn Chougrani et Oum Chlalègue, deux lieux-dits que tous les habitants de Souk- Ahras évoquent souvent au détour de leurs conversations pour situer telle ou telle autre partie de la ville sans pour autant en connaître ni l'histoire ni l?emplacement exact. Deux endroits où communiaient, semble-t-il, tous les citadins à une époque où Souk-Ahras, la ville coloniale, était presque entièrement occupée par les colons français et leurs ouvriers italiens, corses et espagnols, les populations musulmanes étant, quant à elles, cantonnées dans les ghettos de Tagtagnia et du quartier du grand Bordj. C?est justement à proximité du fameux grand Bordj que les anciens situent Aïn Chougrani, la fontaine publique dont la bouche alimentait à grand débit citoyens de diverses conditions et dont le bassin de pierre de taille servait d?abreuvoir aux chevaux des charretiers et même au cheptel des riverains. L?ouvrage n?a pu être épargné une fois la source tarie. Ne subsiste plus en ces lieux et places qu?une plate-forme en ciment sur laquelle jouent aujourd?hui les enfants du quartier...
Oum Chlalègue, dont la traduction approximative est «la dame aux oripeaux», est cet autre lieu mythique de la ville dont on parle tant, mais que plus personne ne vénère de nos jours.
En fait, il s?agit d?un arbre qui, nous explique une vieille habitante, dominait le tertre de Tagtagnia et dont les branches tentaculaires étaient de tout temps garnies de bandes de tissus multicolores. Un accoutrement qui donnerait un aspect festif à l?arbre durant la journée et le rendait effrayant, lugubre la nuit.
Les gens de la ville accordaient une importance particulière à la bénédiction de Oum Chlalègue. On y organisait des «zerdas» mémorables auxquelles participaient des familles entières, voire des tribus. C?était au pied de l?arbre que se déroulaient les festins, après que chacune des femmes présentes à la fête eut accroché, à l?une ou à l?autre de ses longues branches, un morceau d?étoffe de couleur que l?on aura, au préalable, arraché à un vêtement personnel (est-il précisé). Les «medhate» étaient récitées au son des flûtes et de «bendirs» et parfois, au rythme des tambours africains et des castagnettes doubles des musiciens Beni Messaoud, un groupe noir dont on ne situe pas exactement l?origine. Pour certains les Beni Daoud seraient Maliens, pour d?autres ils viendraient de la région de Tindouf. Cette tradition a, en tout cas, un lien direct avec eux ou du moins avec le chef griot, Messaoud dont la mort coïncide étrangement avec la fin de ce rite singulier auquel s?adonnait une partie importante de la population locale. L?histoire ne dit pas si l?arbre de Oum Chlalègue était un amandier ou un olivier, les deux étant cultivés intensivement sur la partie haute de l?emplacement de la ville. Pour ce qui est de la dame supposée habiter les lieux, nul ne sait rien de son existence et des pouvoirs qu?on lui prête. Si elle a vraiment vécu, elle sera morte une seconde fois avec la disparition de Ami Messaoud. Le mythe, quant à lui, est toujours présent dans les esprits.


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