Reprise Fermé aux courses hippiques il y a vingt ans, cette structure vient de rouvrir ses portes. Rendre à César ce qui appartient à César. C?est dans cet esprit bon enfant que le merveilleux public, quatre à cinq mille spectateurs, est venu saluer cette heureuse initiative. Scènes de joie, accolades, embrassades, émotion, les nostalgiques et les nouveaux ont vécu une journée mémorable à marquer d?une pierre blanche. En effet, l?hippodrome du Caroubier a été fermé aux courses en 1983 pour des raisons conjoncturelles (aménagement de la zone du Caroubier, construction d?autoroutes, stade olympique, piscine et zone touristique) censées donner vie à la capitale en ayant les pieds dans l?eau. L?hippodrome du Caroubier a été donc érigé en 1985 en parc des loisirs. Conscientes du manque à gagner de ce centre de convergence socio-économique, les autorités locales avaient entrepris sa réhabilitation dès 1996 sous l?égide de l?Egesol. A ce sujet, M. Khelifi, DG de l?UPLA dont relève le Caroubier, nous avoue : «Jusqu?à la dernière minute, malgré mon opiniâtreté, j?étais sceptique devant les actes répréhensibles déployés pour empêcher cette réouverture technique. Même les entreprises de réalisation engagées avaient été sabordées. Les grandes idées sombrent dans le désordre des comportements et les nobles missions se rétrécissent à la mesure d?inavouables tractations.» La Société des courses hippiques et du pari Mutuel (Schpm) avait poursuivi l?Opla avec pour objectif de se réapproprier le site comme legs du patrimoine relevant de l?ex-Société des courses d?Alger, antérieur à 1987. Pour ce faire, La Schpm avait interdit aux professionnels des courses de se produire au Caroubier sous peine de radiation à vie. Il s?avère malheureusement que cette décision relève exclusivement du ministre de l?Agriculture en sa qualité de président du Comité des courses. Une ambiance bon enfant a régné toute la journée. Bien après la fin des courses, de nombreuses personnes sont restées comme clouées aux gradins par des flots de souvenirs de leurs champions de jadis, du bruit des cavalcades, qui nous font dire que l?hippodrome du Caroubier est une véritable légende vivante des courses hippiques. Hadj Zemali, qui a tenu à faire le déplacement d?Oran, souligne: «Je suis venu partager avec des milliers de personnes des moments simples, heureux, et joyeux...» Sans nul doute, la réouverture du Caroubier redonnera vie à la capitale tout en faisant rêver, de nouveau, des milliers de turfistes. Et dire, jusqu?aux ordres du starter, personne n?aurait parié un sou sur cette réouverture qui a tenu toutes ses promesses.