Offre La Syrie a démenti, mardi soir, avoir renoncé à l'acquis des négociations passées avec Israël. Le président syrien Bachar Al-Assad a affirmé, mardi, que les négociations de paix avec Israël devaient reprendre «du point où elles s'étaient arrêtées en janvier 2000», semblant aller à l'encontre de la récente position de son pays pour des pourparlers sans condition, a rapporté Sana. «Les négociations doivent reprendre du point où elles s'étaient arrêtées en janvier 2000», a déclaré M. Assad. Selon l'agence officielle syrienne. M. Assad a réaffirmé les principes de la Syrie à l'égard de la paix dans la région. «Cette paix doit être basée sur les résolutions de l'ONU, notamment les 242 et 338 (du Conseil de sécurité) qui stipulent le retrait d'Israël de tous les territoires arabes occupés.» Il a fait ces déclarations après son retour de Charm El-Cheikh, en Egypte, où il s'était entretenu avec son homologue égyptien Hosni Moubarak d'une reprise des négociations avec Israël. L'Egypte a exprimé son soutien ferme à l'offre de Damas de reprendre ses discussions avec Israël sans condition préalable, mais a, toutefois, récusé l'idée d'une médiation dans l'immédiat. Le porte-parole de la présidence égyptienne Magued Abdel Fattah a affirmé que l'Egypte, en paix avec l'Etat hébreu depuis un quart de siècle, allait demander à Israël de répondre, à son tour, sans condition préalable à l'offre syrienne. Cette demande devait s'effectuer dès ce mercredi, à l'occasion de la visite en Israël du ministre égyptien des Affaires étrangères Ahmed Aboul Gheit, accompagné du général Omar Souleimane, chef des services égyptiens de renseignements, lors de laquelle ils doivent rencontrer notamment le ministre israélien des Affaires étrangères, Sylvan Shalom. Le coordinateur de l'ONU au Proche-Orient, Terje Roed-Larsen, avait annoncé, mercredi dernier, une offre du président syrien de reprendre les négociations avec Israël sans condition, mais sans expliciter le contenu de cette dernière expression. En décembre 2003 déjà, Israël avait opposé une fin de non-recevoir à un appel lancé par M. Assad aux Etats-Unis pour relancer le dialogue. Depuis le gel des négociations en janvier 2000, après quatre ans de pourparlers, la Syrie insistait sur leur reprise du point où elles s'étaient arrêtées. Ces négociations avaient buté sur la question de la restitution intégrale du plateau syrien du Golan, occupé par Israël depuis 1967 et annexé en 1981.