Wait and see n La Syrie veut être sûre que le prochain Premier ministre israélien sera d'accord pour un retrait complet du territoire (syrien) occupé. Le président syrien Bachar al-Assad a déclaré, hier, mercredi, à l'ouverture d'un sommet quadripartite (Syrie, France, Qatar, Turquie) à Damas que la rencontre cherchait à adopter une «déclaration de principes» sur de futures négociations de paix directes entre la Syrie et Israël. «Nous recherchons une formule, une déclaration de principes pour le processus de paix qui serait une base pour les négociations directes» avec l'Etat hébreu, a affirmé le président syrien. «Après 4 rounds de négociations (entre la Syrie et Israël), il y aurait dû en avoir un cinquième, qui devait être crucial mais la démission du négociateur (israélien) a fait reporter ce round qui devait déterminer l'évolution de ces négociations», a indiqué M. Assad. Il a ajouté que son pays attendait les élections législatives en Israël pour déterminer l'avenir «des négociations» afin que nous soyons sûrs que le prochain Premier ministre continuera dans la même direction qu'Ehud Olmert en vue d'un retrait complet du territoire (syrien) occupé». Le Golan a été envahi par Israël durant la guerre de juin 1967 puis annexé en 1981, ce que la communauté internationale n'a jamais reconnu. Le dirigeant syrien a précisé qu'il y avait des points soulevés par Israël, et la question du retrait (du plateau du Golan) soulevée par la Syrie. «Lorsqu'Israël soumettra ces points à la partie turque (qui sert de médiateur) et (lorsque) nous y répondrons favorablement, nous passerons immédiatement aux négociations directes», a indiqué M. Assad. Mais cela sera possible «avec la venue d'une nouvelle administration américaine convaincue du processus de paix», a-t-il précisé, soulignant le «rôle important» des Etats-Unis dans cette région, ainsi que celui de la France. Israël et la Syrie, en guerre depuis la création de l'Etat hébreu en 1948, ont repris, depuis mai, des discussions indirectes via la Turquie après une suspension de huit ans. Le président français, Nicolas Sarkozy, a rendu hommage à la diplomatie turque qui a «fait un travail remarquable, qui doit aboutir à des négociations directes, et c'est toute l'Europe qui est reconnaissante (envers) la Turquie de cette action qu'ils ont engagée».