Résumé de la 3e partie Début 1960, des intrusions à connotation sexuelle ont lieu dans la région de Cambridge. Le 14 juin 1962, près de 200 000 Bostoniens avaient fêté la venue de l?astronaute Alan Shepard, dont le défilé motorisé s?acheva en fin d?après-midi. Anna Slesers, une petite femme brune et divorcée de 56 ans, vivait au 77 Gainsborough Street depuis le 1er juin, dans un des nombreux immeubles de briques rouges où logeaient des personnes aux revenus modestes, principalement des étudiants et des retraités. Couturière aux revenus modérés, elle habitait au 3e étage. En 1950, elle avait quitté sa Lettonie natale (annexée par les Soviétiques) avec son fils et sa fille et s?était installée dans l?un des immeubles d?un quartier ancien de Boston, Back Bay. Mardi 14 juin 1962, le soir, elle avait fini de manger et voulait prendre un bain avant que son fils, Juris, ne vienne la chercher pour se rendre à la messe de l?église lettonne. Elle mit de la musique classique et enfila son peignoir. Juste avant 19 h, son fils frappa à la porte mais n?obtint aucune réponse. La porte était fermée. Juris Slesers continua de frapper, s?imaginant que le son de la musique était trop fort, voire qu?elle était malade ou évanouie. Au bout d?un moment, l?inquiétude montant, il donna un violent coup d?épaule dans la porte, qui s?ouvrit. L?appartement était plongé dans l?obscurité et seule la lumière de la cuisine était allumée. Le porte-monnaie d?Anna Slesers était ouvert et son contenu avait été partiellement répandu sur le sol. Une corbeille à papier dans la cuisine avait été fouillée et certains déchets éparpillés autour. Les tiroirs avaient été ouverts et laissés tels quels dans le salon, vidés de leur contenu. Toutefois, la propreté et l?ordre régnaient dans l?entrée et au salon. Juris Slesers découvrit sa mère étendue devant sa salle de bains, la corde de son peignoir enroulée autour du cou. Il téléphona à la police pour leur annoncer son «suicide». Les enquêteurs James Mellon et John Driscoll se rendirent rapidement sur place. Anna Slesers était nue sous son peignoir et se trouvait dans une position qui exposait cette nudité de manière choquante. Elle était allongée sur le dos et son peignoir été ouvert. Sa tête était tournée vers la porte de la salle de bains, sa jambe gauche était tendue et la jambe droite était repliée sur le côté, exposant son intimité. La ceinture bleue de son peignoir avait été fortement serrée autour de son cou et un gros n?ud était lacé sous son menton. Une boîte de diapositives avait été posée à terre, dans la chambre. Le tourne-disque était toujours branché, mais l?amplificateur avait été éteint. Près du corps étaient éparpillés divers objets : des allumettes, un agenda, un paquet de cigarettes et un stylo. Une montre en or et des bijoux en argent n?avaient pas été volés. Les policiers découvrirent rapidement qu?Anna Slesers avait été étranglée avec la ceinture de son peignoir et ne s?était pas suicidée. Elle avait subi des violences sexuelles, avec un objet. L?autopsie allait révéler qu?elle avait été violemment frappée à la tête avant d?être étranglée. Une enquête détaillée permit d?apprendre qu?elle était très impliquée dans sa vie religieuse, qu?elle était proche de ses deux enfants, travaillait dur et adorait la musique classique. Elle était fort discrète et avait peu d?ami(e)s. Le seul homme dans sa vie était son fils. (à suivre...)