Ouvrage La réception du projet de transfert d'eau à partir du barrage de Hammam Boughrara pour l'alimentation en eau potable de la ville a été repoussée à juin 2005. Prévue initialement pour le mois d'août dernier, la livraison du projet de transfert a été retardée en raison de la mauvaise qualité des eaux mobilisées au niveau de cet ouvrage d'une capacité de 177 millions de m3. Le barrage est confronté, depuis sa mise en eau, au problème de pollution engendré par les rejets d'eau usée domestique et industrielle provenant en amont des agglomérations et les unités de production. L'utilisation de ces eaux à des fins de consommation a nécessité le lancement d'un processus de prétraitement des eaux polluées devant les préparer, à l'action de traitement final au niveau de la station en cours de réalisation au niveau de ce barrage. Ces eaux sont également traitées en amont au niveau de Oued Mouillah qui reçoit les eaux usées de la ville marocaine d'Oujda par l'intermédiaire d'une station de décantation et de digues de lagunage. Un débit de 13 000 m3/jour d'eaux usées se déverse dans cet oued et finit sa course dans le barrage de Hammam Boughrara. Parallèlement, la société Celar a engagé, début octobre 2004, des travaux de désenvasement des eaux du barrage. La vase étant plus profonde que prévu (+ 18 m), ces travaux devront concerner 280 000 m3 de vase au lieu des 158 000 m3 traités à ce jour. Des efforts ont été entrepris par les entreprises économiques implantées à Maghnia pour le traitement de leur rejet afin de protéger le barrage contre toute pollution, à l'instar des unités de production des corps gras (CGM) de la céramique la Tafna (Certaf), de maïserie (Eriad) qui se sont dotées d'installations d'épuration. Ainsi, les eaux du barrage seront préservées des altérations de toutes natures avant leur transfert vers les réseaux AEP de Maghnia dont les conduites vétustes seront également rénovées. Un programme d'urgence a été décidé dans ce cadre. Une fois mis en service, le projet de transfert alimentera la ville de Maghnia d'une quantité de 20 000 m3 d'eau/jour sur des besoins estimés par la direction de l'hydraulique à 30 000 m3/jour. La différence sera prélevée à partir de la nouvelle conduite d'alimentation en AEP traversant la région nord-ouest de la wilaya de Tlemcen, alimentée par les puits réalisés sur le champ captant de la nappe phréatique de Beni Boussaïd.