Agonie La chaleur qui sévit depuis plus de deux mois a baissé ces derniers jours. La léthargie qui frappe cette ville millénaire est pesante du fait de l?«exode» des aoûtiens vers Annaba, la Calle, Collo, Skikda et Alger ; la Tunisie ayant été boudée cette année 2003 du fait de l?exaspérante humidité et de la cherté de la vie. Ceux qui sont restés ? debout contre la muraille byzantine, assis sous la porte romaine de Caracalla ou encore à l?ombre de la mosquée turque El-Atik, du centre-ville ? attendent beaucoup de l?APC. Ils désespèrent de voir ces ruines, véritables pages d?histoire, tombées dans l?indifférence et déplorent le laxisme des autorités chargées de la préservation des lieux historiques. Des feux sont allumés çà et là sous la muraille byzantine. La porte Caracalla recouverte d?un nouveau voile noir (prémonition de la mort prochaine de cette ?uvre aménagée par l?empereur romain Auguste et que Caracalla «squatta» pour l?éternité). Du bricolage en guise de rénovation, cela ne fait pas plaisir à voir ou à en parler pour Thevest. Quant aux 12 tours byzantines, elles ne font l?objet d?aucune protection. De grosses pierres sont déjà tombées à la suite des infiltrations des eaux pluviales abondantes en 2002. leur esthétique a carrément changé d?aspect. Tébessa, ce lieu où est tombée Dehia Demia dite la Kahina, possède de nombreuses richesses laissées par les différentes civilisations conquérantes. Un coup de rein est salutaire pour cette région frontalière, tombée dans l?oubli.