Elles ont souvent moins de 16 ans et se retrouvent à la merci de réseaux de proxénètes impitoyables. Très répandue en Algérie même si les chiffres officiels sont très difficiles à obtenir et même si quelques personnes, responsables y compris, tentent de minimiser son étendue, la prostitution des mineures est une donnée économique et sociale que l?on ne peut ignorer. Elle est la conséquence directe, dans la majorité des cas, de la situation économique qui pousse les jeunes filles à exercer le plus vieux métier du monde. Ces filles sont des orphelines, issues de familles nombreuses dont le père est au chômage ou perçoit un faible salaire ne lui permettant pas de subvenir à leurs besoins. Elles sont souvent les filles de parents divorcés ou dont le père a abandonné sa famille laissant ses enfants sans ressources. Mais il y a également le facteur de la déperdition scolaire. Ajouter à cela la perte des valeurs et des repères. Ces adolescentes à peine sorties de l?enfance, se retrouvent à la rue, en proie à tous les dangers. Leur vécu est marqué par des conditions inadaptées à leur âge, souvent pénibles, parfois inhumaines. De plus, la violence dans les lieux où elles se prostituent et de la part de leurs «bourreaux», des proxénètes qui les exploitent, est presque toujours présente. Orale le plus souvent mais également physique. Des répercussions négatives en résulteront sur le développement physique, psychique et social de ces enfants.