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Une ville, une histoire
Apulée de Madaure (3e partie)
Publié dans Info Soir le 14 - 01 - 2005

Résumé de la 2e partie Les notables de l?époque se devaient d?assurer une bonne éducation à leurs enfants. Notre futur écrivain sera envoyé à Carthage.
Quand il arrive à Carthage, le jeune Africain semble perdu. Il y a tant de maisons, tant de temples, tant d'établissements publics fréquentés par une foule bigarrée? Il y a beaucoup d'Africains comme lui, au teint plus ou moins hâlé par le soleil, Numides, Gétules et même Maures qui, eux, sont presque noirs. Les véritables Noirs, ceux qui viennent de l'intérieur des terres, sont partout. Ils descendent des esclaves capturés tout au long des siècles par les navigateurs carthaginois. Aujourd'hui, ils servent les notables et les riches propriétaires romains ainsi que leurs émules berbères... Il y a aussi, dans cette foule cosmopolite, des marchands grecs vêtus de tuniques courtes, des gaulois en sayon de cuir, aux longues tresses et aux moustaches blondes, des Germains au torse nu. Des soldats, armés, vont et viennent, surveillant tout ce monde...
Le souvenir des Carthage est encore vivace : les rues, cette foule, ces odeurs qui proviennent du marché, les tavernes, les boutiques et les ateliers des artisans, la langue punique encore parlée par beaucoup de gens rappellent, trois siècles après sa chute, l'orgueilleuse cité phénicienne.
Le jeune Apulée a lu les textes romains qui ont relaté la fin de la cité. Certes, des Numides, des Berbères comme lui, avaient participé à cette fin, mais il n'était pas dans le dessein de leur roi, le grand Massinissa, de la raser. Après avoir vaincu ses généraux, il a voulu, à la fin de sa vie, s'emparer de la cité pour en faire sans doute sa capitale. Mais les Romains, qui étaient pourtant ses alliés, ne l'ont pas voulu. lIs avaient peur que le Numide n'acquière plus de puissance et qu'il se dresse contre eux. Caton, attirant l'attention sur le danger que représentait Massinissa, avait lancé sa célèbre formule : «Il faut détruire Carthage !» Et Carthage a été détruite. Après d'âpres combats, la ville a été livrée aux flammes ; la plupart des habitants, pris les armes à la main, ont été passés au fil de l'épée, les survivants ont été éparpillés et vendus comme esclaves dans le camp d'Utique. Les trésors des palais et des temples ont été pillés, puis tout a été rasé : on a fait passer des b?ufs sur les décombres et semé du sel pour que la ville ne repousse plus. Les Romains ont ainsi effacé plus de huit siècles de civilisation. Apulée croit entendre les cris de désespoir des suppliciés et ceux des captifs livrés aux marchands d'esclaves...
Et puis Carthage a été reconstruite, elle a retrouvé sa grandeur et son opulence, à l'ombre de ses anciens vainqueurs devenus ses maîtres.
Apulée, d'abord intimidé par la vie bruyante, va vite s'habituer à Carthage, voire l'aimer. Il va y suivre des études, fréquenter avec zèle les meilleurs professeurs, voulant absolument acquérir les connaissances qu'il est venu, de sa patrie, acquérir. «Impenso labore iuque noctuque», écrit-il dans son Apologie où il raconte sa vie : il mettait une forte ardeur et de l'acharnement au travail intellectuel !
Saint Augustin allait faire de même, trois siècles plus tard. Et comme lui, sans doute, il s'est laissé aller aux plaisirs de la métropole. Les filles ne manquaient pas et l'adolescent, âgé de seize ou dix-sept ans, ne devait pas être insensible à leur charme... ! Mais l'ennui finit par s?installer. Peut-être aussi, que Apulée, sentant avoir acquis le savoir que pouvait lui donner Carthage, pensait à partir plus loin... (à suivre...)


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