Le paysage urbain en Algérie est défiguré depuis que le foncier a été libéralisé en 1990. Depuis, le respect du cachet des villes est devenu marginal pour des constructeurs peu soucieux des normes en vigueur. L?heure serait à la guerre à l?anarchie urbanistique. Le ministère de la Ville, en concertation avec d?autres départements ministériels, s?attelle à élaborer un projet de loi en vue de redonner à chaque ville algérienne son propre cachet. C?est ce qu? a indiqué, ce matin, le directeur de l?architecture et de l?urbanisme, Mekhlouf Naït Saâda, sur les ondes de la chaîne III. Il faut dire que depuis la libéralisation du foncier en 1990, l?urbanisme a connu une anarchie sans pareille. Des villes champignons, des villages dénués de toutes formes de commodités et de grandes villes cernées par des bidonvilles et des décharges publiques en forme de pyramides. Des constructions illicites ne respectant pas le certificat de conformité établi pas l?architecte, poussent annuellement. Que dire aussi des 1 millions de logements à parachever et de leurs façades qui enlaidissent le paysage urbain. Une anarchie qui poussera les pouvoirs publics à instaurer des nouveaux projets de loi pour mettre un peu d?ordre dans le paysage urbain algérien. Sur le terrain, des opérations de contrôle sont menées pour remettre de l?ordre. A Blida, l?on a enregistré 1 181 infractions en matière de l'urbanisme pour le compte de l'année 2004, à l'issue des différentes opérations de contrôle. Le montant des amendes infligées aux auteurs de ces infractions a atteint 331 800 DA, en plus de 186 mises en demeure d?arrêt des travaux notifiées aux contrevenants. En dépit, des efforts consentis par les inspecteurs de l?urbanisme, le contrôle demeure insuffisant en raison du manque de moyens matériels et humains pour couvrir les 1 500 km2 de l?étendue du territoire de la wilaya avec un taux d?urbanisation qui dépasse les 80%, a-t-on fait observer de même source. Cette situation est représentative de ce qui se passe sur le territoire national. L?anarchie urbanistique trouve son compte, selon M. Naït Saâda, dans la mauvaise coordination entre l?inspecteur de l?urbanisme, le maire et le juge, faisant l?affaire de certains citoyens irrespectueux des normes de construction en vigueur ainsi que les organismes publics qui bafouent parfois leurs propres règles. Hamimid réunit les Duch Le ministre de l?Habitat, Mohamed Nadir Hamimid, devait se réunir aujourd?hui avec les Directeurs de l?urbanisme, de la construction et de l?habitat (Duch) des 48 wilayas du pays. La rencontre se tiendra et ce, pour la première fois avec des représentants du collège des architectes.