Panier En terminant à la septième place aux 22es championnats d?Afrique des nations de basket-ball qui se sont déroulés dernièrement en Egypte, l?Algérie a marqué une nette régression. Il y a deux ans lors de l?édition marocaine, les Algériens avaient, contre toute attente, fait sensation en terminant vice-champions d?Afrique. Un résultat qui leur ouvrira bien grandes les portes du Mondial US de 2002. À ce moment précis les amateurs de la balle au panier pensaient réellement à la résurrection de la sélection nationale et à travers elle toute la discipline, à commencer par le staff technique où Labouize remplacera Faïd Billal, celui qui était derrière les bons résultats de 2001 et 2002. Arrivés à Alexandrie, les Verts se devaient d?être à la hauteur et de terminer au moins parmi le dernier carré dans une compétition qui s?annonçait assez relevée avec la participation des meilleures équipes du continent. L?entame du tournoi a été encourageante puisque les poulains du coach Labouize ont enregistré deux victoires face au Nigeria, futur finaliste (72 à 66) et au Mozambique (74 à 63) non sans entrevoir quelques faiblesses en défense. Mais les choses sérieuses allaient débuter avec ce match contre l?Égypte soutenue par son chaud public. Dépassés physiquement et fébriles psychologiquement, les camarades de Boulaya, malgré une domination aux premier et troisième quarts, se sont finalement effondrés. Suivront deux défaites inattendues, face à la Côte-d?Ivoire et à la Centrafrique qui régleront, une fois pour toutes, les comptes de l?EN. Cette dernière se contentera d?une ultime place au classement général bien loin des objectifs arrêtés au départ par la FABB. Très déçu par la prestation de ses hommes, Labouize avoua que son équipe a été inférieure physiquement et que la défaite contre l?Égypte a été fatale au mental des joueurs qui ont été incapables par la suite de se surpasser. La préparation de l?équipe, qui a duré plus de six mois pendant laquelle la fédération avait mis tous les moyens pour réussir les différents stages et regroupements, aussi bien au pays qu?à l?étranger, n?a pas été suffisante selon le sélectionneur national surtout pour hisser l?équipe sur le plan technico-tactique afin de compenser la densité athlétique des basketteurs africains. L?absence du capitaine et meneur de jeu Harouni et du géant Sayah (2,03m) par exemple ont vraiment pesé sur le rendement du groupe, et a permis au staff technique de constater l?importance des grands gabarits à un tel niveau de compétition. Le travail de détection de jeunes talents engagé par la FABB devrait se poursuivre malgré cette sortie ratée en championnat d?Afrique, même si la décision du président Berraf de priver l?EN d?une participation aux Jeux africains d?Abuja (Nigeria) au début du mois d?octobre, a été jugée excessive et n?arrange en rien la progression de notre basket. Au moment où nos athlètes ont vraiment besoin de compétitions et de confrontations il y a des mesures qui sont, à la limite, inconscientes. L?édition de 2005 à Abidjan, en Côte-d?Ivoire, débute aujourd?hui. Il est donc temps de retenir très vite les leçons et de se remettre au travail. La balle ne fait que rebondir pour le Cinq algérien.