Projection Les grandes lignes d?une stratégie inscrite dans un programme de réforme globale tendant à redynamiser le secteur, ont été annoncées hier. Une prime conséquente d?encouragement de l?ordre de 100 000 DA a été instituée par un nouveau décret pour les encadreurs de thèses de doctorat, notamment les professeurs de l?enseignement supérieur et les maîtres de conférence. En outre, ces derniers bénéficieront désormais de congés scientifiques (un détachement dans une grande université étrangère qui peut durer jusqu?à une année universitaire) durant lesquels les concernés conservent leur salaire et disposent, en outre, d?une prime mensuelle de 13 000 DA soit l?équivalent de près de 1 700 dollars pour les professeurs et de 110 000 DA pour les maîtres assistants équivalant à 1 400 dollars. Ce sont, entre autres, les mesures annoncées, hier, par le ministre de l?Enseignement supérieur, Rachid Harraoubia, «mesures, dit-il, visant à renforcer l?encadrement universitaire quantitativement et qualitativement». Il s?agira également de la formation de 2 600 enseignants titulaires du doctorat à l?horizon 2009, d?un plan directeur de développement du secteur qui sera établi pour les cinq années à venir, de la mise en place d?un programme pluriannuel de formation des formateurs, de la création des écoles doctorales et du développement de la recherche universitaire. Le ministre a, par ailleurs, souligné que désormais les étudiants titulaires de diplômes universitaires désirant faire une postgraduation à l?étranger avec une bourse d?études devront passer un concours, seuls les lauréats régionaux auront droit à une bourse avec plus de transparence et d?équité. Le représentant des syndicats des chercheurs a estimé, dans son intervention, que la première étape d?encouragement des professeurs est l?amélioration de leurs conditions sociales et professionnelles. Quant au Pr Abdelkader Touzi, directeur de l?unité de recherche en milieu saharien, il estime que «la Cnec, en concertation avec le ministère, doit prendre en charge pleinement les mécanismes d?évolution des chercheurs à travers la mise en place de critères objectifs et universellement admis. Il y a des chercheurs qui n?ont pas évolué depuis 15 ans et attendent que leurs dossiers soient étudiés, des dossiers rejetés pour des raisons pas toujours objectives. Alors qu?avec la Commission nationale universitaire (CUN), les critères sont clairs.»