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Une ville, une histoire
Abdelmoumène, conquérant du Maghreb (2 partie)
Publié dans Info Soir le 01 - 02 - 2005

Résumé de la 1re partie Des signes annoncent, avant même sa naissance, que Abdelmoumène sera un grand homme.
La mère prend grand soin de son fils, mais un jour, alors qu?elle veut ramasser des plantes comestibles, elle le dépose dans un champ ; son père, qui n?est pas loin de là, le surveille. C?est alors qu?il entend un bourdonnement. Il est pris d?inquiétude et se lève pour prendre son fils.
C?est alors qu?il le voit couvert, des pieds à la tête, par des abeilles. «C?en est fait du petit !», se dit-il. Mais les abeilles se dispersent dans quatre directions : le nord, le sud, l?est et l?ouest ! Et l?enfant n?a aucune piqûre.
Ce sont encore des abeilles qui vont indiquer, à ses parents, que l?enfant sera un grand homme. Sa mère le laisse encore à la garde de son père, mais cette fois, à la maison. Le père, lui, façonne des poteries.
Brusquement, il entend un bourdonnement. Avant qu?il ne se lève, un gros essaim d?abeilles entre par la fenêtre et va directement vers l?enfant. En un clin d??il, celui-ci en est couvert des pieds à la tête, de sorte qu?il est entièrement caché.
A ce moment rentre sa mère et s?écrie, à la vue du spectacle : «Mon fils !»
Elle veut se précipiter vers l?enfant et secouer les insectes, au risque de se faire piquer. Ali l?arrête d?un geste de la main : «N?en fais rien !
? Elles vont me le tuer !, dit T?alu.
? Non, les abeilles ne lui feront aucun mal !
? Va me chercher mon enfant, dit T?alu, la gorge nouée par l?angoisse.
? Oui, dit Ali, je vais le chercher !»
Mais il va d?abord se nettoyer les mains, souillées par l?argile ; il met des vêtements propres et se dirige vers l?enfant.
Mais l?essaim d?abeilles s?en détache et repart par où il était venu. Voyant que son fils ne bouge pas, T?alu prend peur. «Mon enfant !»
Mais le jeune Abdelmoumène dort paisiblement. Les abeilles ne l?ont pas tiré de son sommeil et ne lui ont fait aucun mal. Mais sa mère n?est pas rassurée.
Elle défait ses langes et inspecte tout son corps. Il n?a pas une seule piqûre !
«Tu te rappelles le devin que nous avions consulté avant sa naissance ? Le même miracle s?est produit, il nous a dit que notre fils sera un grand homme !
? Je crois au miracle !», dit T?alu. Les biographes donnent peu de détails de l?enfance de Abdelmoumène. Il a fait son premier apprentissage dans son village, où il apprend le Coran et les principes de la langue arabe qu?il va apprendre à parler et à écrire à la perfection. Un peu plus tard, il se rend à Tlemcen où il va suivre des études plus approfondies, sous la direction de deux grands maîtres, Ibn Sahid al-Salat et Abdesslam al-Tunusi.
Cet apprentissage achevé, il retourne auprès de ses parents. Mais il n?est pas fait pour rester dans un village où il aurait à travailler la terre ou à façonner des poteries, comme son père. Sa destinée est d?être un grand homme : cela, il le sait déjà, par intuition. (à suivre...)


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