Résumé de la 8e partie Selon la confession d?un pirate à l?article de la mort, c?est un vaisseau qui a attaqué la frégate de Théodosia Alston ; elle fut tuée ainsi que les passagers qui se trouvaient avec elle. Quelques années après le témoignage du pirate, devenu tavernier à Mobile, en Alabama, c?est un autre pirate, cette fois-ci français, Jean-Baptiste Callistre qui passe aux aveux. Lui aussi est à l?article de la mort et il veut soulager sa conscience. «Je naviguais sur ??Le Vengeance??, dit-il, et nous écumions la mer, à la recherche d?un mauvais coup. Il faut dire qu?à cause du blocus imposé par les Anglais à l?Amérique, les prises étaient devenues rares. C?est pourquoi nous avons sauté de joie quand nous avons aperçu une frégate voguant sur l?eau ! ??Sus ! Sus !?? avait crié notre capitaine. Et nous avons pris en chasse cette frégate. Nous l?avons abordée sans difficulté. Les quelques hommes à bord ne nous ont même pas livré bataille. Nous les avons tous tués et nous nous sommes emparés du butin. ??Venez voir qui se cache là !?? Nous sommes allés dans la cabine située sous le pont et nous avons trouvé une jolie femme qui tremblait de peur. ??Messieurs, a-t-elle supplié, en pleurant, ne me faites pas de mal ! Je me rends à New York pour voir mon père que je n?ai pas vu depuis de nombreuses années !?? Nous avons ri et nous l?avons tirée de là. Elle nous a échappé et elle a rejoint le pont. Elle voulait se jeter dans l?eau mais nous l?avons retenue et nous lui avons lié les mains et les pieds. Ensuite, nous l?avons embarquée sur ??Le Vengeance??. Elle était toute frêle, mais elle se débattait avec l?énergie du désespoir? Nous avons abusé d?elle, à tour de rôle. Comme elle criait, la pauvre femme, comme elle nous suppliait de la lâcher et comme nous ne la lâchions pas, elle nous a demandé de la tuer pour ne plus avoir à subir ce que nous lui faisions. Nous l?avons emmenée dans notre base de l?île de Galveston, et nous avons continué à la persécuter, moi plus que les autres. Quelques jours après, nous l?avons trouvée sans vie dans la cabane où nous l?enfermions. Nous l?avons enterrée près du vieux fort de l?île.» Comme preuve de ce qu?il dit, le pirate repenti montre, à celui qui a recueilli son témoignage, un médaillon contenant la photo d?un jeune garçon avec ces initiales : T. A. Un autre récit, encore plus extraordinaire, attribue le meurtre de Théodosia à l?écrivain américain John Howard Payne, auteur du célèbre roman Home, Sweet Home. Ce n?est un secret pour personne que Payne a été pirate et qu?il a parcouru les mers pendant plusieurs décennies, avant de faire amende honorable et de devenir le grand écrivain, passé à la postérité. Selon un article publié en 1959 par un journal américain, Payne, avant de mourir, a avoué un forfait auquel il a participé. Son navire s?est emparé du «Patriote» au tout début de l?année 1815 et a tué son équipage et ses passagers. «Une dame de la noblesse figurait parmi les passagers. Nous lui avons bandé les yeux, nous l?avons obligée à monter sur la planche et nous l?avons précipitée dans l?eau. C?est seulement plus tard que j?ai su qu?il s?agissait de Théodosia Alston Burr, la femme du gouverneur de Caroline du Sud et fille de l?ancien vice-président des Etats-Unis.» (à suivre...)