Cibles La Syrie mais surtout l'Iran ont été les deux pays du Proche-Orient les plus sévèrement critiqués par M. Bush dans son discours sur l'état de l'Union devant le Congrès. Pour «promouvoir la paix dans le grand Moyen-Orient, nous devons affronter les régimes qui continuent d'abriter des terroristes et cherchent à se doter d'armes de destruction massive», a prévenu M. Bush, avant d'évoquer les cas iranien et syrien. Le président américain s'est montré plus dur envers l'Iran, où il soutient l'opposition et le mécontentement populaire contre le régime, que la Syrie dont il appelle le pouvoir en place à des réformes. «L'Amérique est à vos côtés», a lancé le président américain. Il n'a toutefois pas donné de précisions sur la forme que pourrait prendre ce soutien. M. Bush a ajouté que l'Iran «restait le principal Etat dans le monde à soutenir le terrorisme» et accusé Téhéran de «vouloir se doter d'armes nucléaires tout en privant son peuple de la liberté qu'il recherche et qu'il mérite». Le président américain a également affirmé que les Etats-Unis «travaillaient avec leurs alliés européens pour faire savoir clairement au régime iranien qu'il devait abandonner son programme d'enrichissement d'uranium et tout retraitement du plutonium et cesser son soutien au terrorisme». Le président américain faisait allusion aux efforts engagés par la France, l'Allemagne et la Grande-Bretagne pour amener Téhéran à renoncer à toute ambition nucléaire militaire, que les Etats-Unis affirment soutenir tout en se montrant sceptiques sur leurs chances de succès. Concernant la Syrie, M. Bush a déclaré qu'il «attendait du gouvernement syrien qu'il cesse tout soutien au terrorisme et ouvre la porte à la liberté». Il a accusé Damas «de continuer de permettre que son territoire et certaines parties du Liban soient utilisés par des terroristes qui cherchent à détruire toute chance de paix dans la région». Les Etats-Unis accusent également la Syrie de laisser des partisans de l'insurrection irakienne opérer à partir de son sol. A l'inverse de l'Iran et de la Syrie, le président américain a souligné que «des réformes pleines d'espoir sont déjà en train de prendre pied dans un arc allant du Maroc à la Jordanie et à Bahreïn». Il a également appelé l'Egypte et l'Arabie saoudite, deux alliés de premier plan de Washington dans cette région, à engager des réformes démocratiques.