Revers Le Dr Abed Khouidmi, président du comité de la wilaya dévoile une autre face de la ville d?Oran. La plupart des gens qui viennent à Oran à la recherche d?un travail se retrouvent à El-Médina Djadida et passent la nuit au boulevard Mascara près de leur lieu de travail. Ce sont en général des journaliers qui transportent les marchandises. Il existe aussi une dizaine d?enfants dont quatre filles qui dorment près de la prison d?Oran où ils se sentent plus en sécurité, mais ils se droguent en inhalant de la colle. «Nous sommes en train de discuter avec les services de la DAS pour les prendre en charge et les placer dans des centres de désintoxication. Pour le moment, nous leur assurons chaque soir un repas chaud et du café» A l?inverse du comité d?Alger, les volontaires oranais se déplacent eux-mêmes vers les SDF pour leur distribuer de la soupe, des lentilles? Cinq volontaires permanents, des secouristes sillonnent les quartiers d?Oran pour distribuer les repas chauds (repas variés) et du café aux SDF. Au début de cet hiver, 150 repas par jour ont été distribués. En collaboration avec la Protection civile et la direction de l?action sociale de la wilaya, le ramassage de ces personnes se fait une fois par semaine pour les orienter au niveau du centre de la commune de Messerghine, mais une trentaine d?entre eux a préféré retourner à la rue. On leur donne alors quotidiennement des repas chauds, des souliers et des vêtements. «On a même recueilli des malades mentaux échappés des hôpitaux. Le jour de l?Aïd, on a préparé pour les SDF un repas spécial (du couscous avec beaucoup de viande), mais cette année nous n?avons toujours pas eu une enveloppe financière.» Khouidmi lance un appel aux donateurs qui devraient savoir que la meïda d?El-Hilal ne s?arrête pas seulement au ramadan pour aider les sans-abri ou les démunis «Nous souhaitons coordonner nos actions avec les associations et les donateurs pour que le SDF puisse manger toute l?année», dit- il.