Hypothèque En s?inclinant à domicile devant l?Espérance de Tunis (1 à 0), le représentant algérien, l?USM Alger, voit ses chances se réduire pour une place en demi-finale. Comme il fallait s?y attendre, l?Usma a fait face, vendredi sur la pelouse du stade Tchaker, à l?adversité de la cour des grands. Dès lors qu?il faut aborder les grands rendez-vous africains, la plupart de nos clubs se rendent très vite compte de leurs limites. L?Usma, sur qui on fondait beaucoup d?espoir dans cette épreuve majeure, vient d?hypothéquer sérieusement ses chances de qualification pour le second tour, même s?il reste tout de même quatre autres rencontres à disputer, dont deux à domicile. Mais avouons que lorsqu?on débute par une défaite face à un adversaire plutôt inconnu du gotha continental, l?Aviaçao d?Angola, et qu?on enchaîne par une défaite à domicile face au favori du groupe, cela n?augure pas des lendemains qui chantent. Comment accepter que l?Usma, champion d?Algérie pour la seconde fois consécutive et vainqueur de la coupe, le meilleur club algérien du moment, soit ainsi malmené sans gloire dès son entrée en coupe de la ligue ? Deux matchs sans marquer le moindre but pour un club qui devait tirer tous les enseignements du passé. On ne cessera de le répéter, le choix d?avoir participé à une Coupe arabe sans intérêt entre la fin d?une saison harassante et une période de préparation d?une nouvelle saison a été catastrophique pour le club, dont les dirigeants sont aussi prodigues en paroles qu?avares en décisions justes. Sinon comment expliquer le fait de laisser partir un Bourahli sans penser à le remplacer par un joueur d?un autre calibre ? Comment expliquer, aussi, le changement d?entraîneur, alors que celui-ci devait intervenir juste à la fin de la saison et non pas la veille d?un match de ligue des champions ? Combien faudra-t-il de temps pour retenir toutes ces leçons ? Et combien de temps nos clubs, leurs dirigeants et leurs joueurs continueront-ils à se prélasser dans leur «confort» douillet du championnat national ? Autant d?interrogations qui méritent réflexion. Mais pour caricaturer : il n?y a pas lieu de comparer une équipe qui possède sept terrains d?entraînement et une autre qui s?entraîne sur son propre terrain, tout en le partageant avec plusieurs autres équipes.