Récital Les concerts de Manda Djinn, mêlant jazz, blues et gospel, au négro-spirituals (chant religieux propre aux Noirs américains), l?ont emmenée à travers le monde. La musique s?avère la meilleure façon de s?accorder, d?abord, au monde et, ensuite, au public. Cet accord, Manda Djinn l?a bien montré avec beaucoup d?élégance et de justesse lors du récital qu?elle a donné, mardi, au Théâtre national. Organisé par l?ambassade des Etats-Unis, le concert s?est distingué, d?un bout à l?autre, par une extraordinaire interprétation, juste et avérée, marquée par un niveau élevé d?interprétation vocalique. Accompagnée au piano par Roland Chammougom, un pianiste de talent, Manda Djinn, grand nom du gospel américain, a exprimé merveilleusement et pleinement ses émotions, à la fois tristes et joyeuses, mêlées dans un élan troublant, retentissant à travers un chant fort et pertinent et qui se voulait profond et spirituel. D?une voix talentueuse, changeante, qui n?est jamais linéaire, identique et monocorde, une voix qui change continuellement de mouvement selon la tonalité, l?accent du moment, Manda Djinn a offert au public les plus belles chansons de son répertoire : des chansons tantôt douces, tantôt dynamiques. Par ailleurs, les touches du piano, magiques, habilement et joyeusement exécutées ont donné au chant qu?a interprété Manda Djinn une teneur et une signification musicale perceptible, ainsi qu?une expression très colorée et bien consistante. Elles ont rythmé, sans défaut, chaque modulation de sa voix, voix musicale et captivante qui faisait son chant. Il y avait également de l?humour, énormément d?humour qui rendait le récital plus agréable et davantage sympathique. Le récital s?est poursuivi ainsi dans la joie et la bonne humeur, créant une ambiance véritablement amicale. Le public, pris dans un élan aux accents jazzy, suivait Manda Djinn dans son délire musical en applaudissant ou encore en reprenant en ch?ur le refrain. Les chansons que Manda Djinn a interprétées parlaient d?amour, de mélancolie, d?humanité et même de liberté. Et chanter, c?est une liberté, puisque le chant transcende les frontières et va à la rencontre des autres cultures. Les concerts de Manda Djinn, mêlant jazz, blues et gospel, au négro-spirituals (chant religieux propre aux Noirs américains), l?ont emmenée en Europe, en Asie, en Amérique du Sud et aux Antilles et même au Moyen-Orient. De sa voix charismatique, elle a séduit un grand public, comme c?était le cas mardi, avec le public algérois, au Théâtre national. A rappeler que Manda Djinn, New-Yorkaise de naissance, donne, aujourd?hui un second spectacle au Théâtre national. Le prix du billet est de 500 DA.