La chanteuse américaine se produira le 7 février au TR d'Oran et les 8 et 9 au Théâtre national d'Alger. «Je suis née à New-York et la musique m'a captée très tôt, elle a d'abord fait de moi une danseuse. J'ai même décroché avec un numéro de claquettes sur mon premier contrat professionnel à 11 ans, au cours d'une fugue!» La personne qui se confie s'appelle Manda Djinn, une chanteuse de gospel américain qui, accompagnée de son pianiste, Roland Chammougon, est invité à se produire à Oran et à Alger du 7 au 11 février. Placé sous le signe des échanges culturels entre les Etats-Unis et l'Algérie, l'ambassade des Etats-Unis organise un concert négro-spirituals et de gospel américain avec ce duo qui se produira au Théâtre régional d'Oran à 18 heures le 7 février et au Théâtre national d'Alger à 19 heures les 8 et 9 février. Le duo prévoit d'animer un concert privé à l'ambassade des Etats-Unis pour les enfants du centre Forem (Fondation nationale pour la promotion et le développement de la recherche) de Bentalha. A cet effet, une conférence de presse est prévue à l'hôtel El Houna d'Oran le lundi à 10 heures et une autre le mardi à 13 heures au siège de l'ambassade des Etats-Unis à Alger. Manda Djinn définit sa musique comme étant «la meilleure façon pour moi de m'accorder au monde. C'est ma vie, ma raison d'être que je partage grâce à la joie qu'elle me donne. Mes concerts de négro-spiritual, blues et gospel ont été donnés dans 20 cathédrales, abbayes, temples et festivals en France. Mes spectacles m'ont aussi conduite en Asie, au Moyen-Orient, en Amérique du Sud et aux Antilles». Dans une autobiographie où la chanteuse se raconte et nous dévoile son parcours, elle fait montre de sa carrière de danseuse qui s'est brusquement arrêtée après une violente chute de scène. Elle s'est mise alors à chanter, entre autres avec Mango Santamaria et là, elle a été remarquée par le manager de Thélonius Monk qui lui a ouvert les portes des grands clubs de jazz de la côte est où elle a pu chanter en compagnie de «pointures» tels que Ron Carter, Tommy Flanagan, Billy Mitchell, Sonny Stitt, Bobby Timmons... Elle a ensuite parcouru le circuit international des grands hôtels et des croisières de luxe en Asie, en Amérique latine et aux Caraïbes. «Aux Etats-Unis, j'ai eu aussi l'occasion de tenir un rôle (actrice, chanteuse et danseuse de claquettes) dans une comédie musicale intitulée The club», confie-t-elle. Il y a quelques années maintenant, Manda Djinn est venue à Paris pour un nouveau départ qui s'est révélé fructueux. Elle a rencontré et chanté avec d'excellents musiciens de jazz : Alain-Jean Marie, Claude Tissendier, Hervé Sellin, Bobby Few, Tony Rabeson, Joël Rakoto, Patrick Villanueva... Dans un tout autre registre, elle a été durant deux saisons la vedette de la dernière revue des Folies Bergères. «Quelle expérience ! Et il y a quelques années, j'ai redécouvert un répertoire qui avait bercé mon enfance et que je n'aurais jamais imaginé interpréter : les négro-spirituals et le gospel», déclare-t-elle. Manda Djinn donne régulièrement des concerts dans les églises de France avec une joie particulière et toujours vivifiante pour elle et son public qui découvrira comme les précédentes fois, cette «musique inspirée» qui vient du coeur, car elle parle de paix et d'amour. Aujourd'hui, elle continue de chanter et composer jazz et blues, intégrés dans des pièces de théâtre. Manda Djinn ravira certainement son public à Oran et à Alger. Une ambiance chaleureuse est assurée. A ne pas manquer, donc!