Statistiques Plus de 155 000 personnes souffrent de maladies mentales en Algérie et plus de 62 000 autres d?épilepsie. Un psychiatre pour 100 000 habitants assure la prise en charge alors qu?un infirmier doit gérer 30 malades mentaux la nuit. Le coût est énorme pour la société et la famille. «L?idéal est d?arriver à un psychiatre pour 20 000 habitants», déclare le Dr Bouslimane, sous-directeur de la promotion de la santé mentale et psychiatre, en marge du séminaire national de deux jours sur l?organisation et la mise à niveau des hôpitaux et services de psychiatrie qui sera clôturé aujourd?hui à l?hôtel El-Marsa, Sidi Fredj. «Il y a donc un grand manque en ressources humaines», ajoute Bouslimane, raison pour laquelle ce séminaire se propose comme objectif principal de faire le point sur l?organisation actuelle de la psychiatrie, «identifier les contraintes et insuffisances et proposer les mesures susceptibles d?améliorer la prise en charge des malades mentaux en mettant à niveau les services et hôpitaux spécialisés en psychiatrie et élever le niveau de la santé mentale de la population», déclare M. Redjimi, ministre de la Santé et de la Population. Les conditions de travail des psychiatres seraient, à leur tour, améliorées. «Il y a lieu de réfléchir également à la mise en place de structures alternatives à l?hospitalisation comme les hôpitaux du jour, les soins à domicile et les structures qui existent dans certains pays comme les centres d?accueil thérapeutiques à temps partiel, les appartements associatifs, les foyers postcure, la maison communautaire», ajoute M. Redjimi. Il existe 35 structures de psychiatrie en Algérie totalisant 4 624 lits d?hospitalisation, en plus de 188 centres intermédiaires de santé mentale et 52 cellules d?écoute et de prise en charge psychologique des victimes de violence dans le cadre d?un réseau extrahospitalier établi à travers un programme national de santé mentale en 2001.