En janvier 2003, une quinzaine de fabricants de sacs en plastique se sont réunis à la Chambre de commerce et d'industrie de l'Oranie afin de réagir à la campagne d'élimination progressive des sachets noirs en plastique, lancée par le ministère de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire. «Nous ne comprenons pas comment on peut parler d'activité nocive sans la bloquer», lancera un fabricant. «Il n?a jamais été nécessaire d?ériger une réglementation spécifique concernant l'importation, la fabrication ou encore la commercialisation de ces sacs en plastique», ajoutera un autre. Ces fabricants expliquent que ces sachets «sont fabriqués avec du polyéthylène qui n'est pas nuisible et un colorant alimentaire». Ils ont, en outre, demandé des preuves «de ce qui est avancé, car notre gagne-pain est compromis et beaucoup de postes de travail sont menacés. Notre chiffre d'affaires a baissé de 40% depuis le lancement de cette campagne». Pour sa part, le ministère de l?Environnement avait mis en exergue le danger de ces sachets en circulation depuis des années «qui pourraient même être cancérigènes.» S'agissant du sort des fabricants du sac en question, le ministère s?était montré rassurant en affirmant qu'il n'était pas question d'interdire l'activité des unités spécialisées dans la fabrication des sacs en plastique, car cela aurait des répercussions socioprofessionnelles négatives sur les 190 unités existant dans le pays.