Eventualité Le chef de l?Etat cubain pourrait faire l?objet d?un mandat d?arrêt international s?il quitte son pays, selon un porte-parole du gouvernement chilien. Le président cubain Fidel Castro pourrait être arrêté s'il venait au Chili pour rendre hommage à Gladys Marin, chef du Parti communiste chilien, qui souffre d'un cancer en phase terminale, a indiqué, hier, mercredi, le porte-parole du gouvernement Francisco Vidal. Le fonctionnaire chilien était interrogé sur la possibilité que des organisations d'exilés cubains demandent l'arrestation du «Lider maximo» pour violation des droits de l'Homme. Une éventuelle interpellation de M. Castro à son arrivée au Chili «correspond à un processus nouveau dans l'histoire contemporaine comme on l'a vu avec Pinochet», a répondu M. Vidal. Quitter son propre pays est une «décision politique» d'un chef d'Etat qui sait qu'il «peut faire l'objet d'un mandat d'arrêt international», a expliqué le porte-parole chilien. L'ex-dictateur chilien, Augusto Pinochet, a été interpellé et détenu en Grande-Bretagne pendant 503 jours à partir du 16 octobre 1998 sur la base d'un mandat d'arrêt international lancé par la justice espagnole pour crimes contre l'humanité. Le général Pinochet a ensuite pu regagner librement le Chili.Une éventuelle visite de M. Castro au Chili a été évoquée, le week-end dernier, dans les milieux politiques alors que Mme Marin, présidente du Parti communiste chilien, souffre d'un cancer du cerveau en phase terminale. Mme Marin, 63 ans, a été soignée en Suède et à Cuba avant de revenir à Santiago en décembre pour passer les fêtes de fin d'année avec ses proches. Fidel Castro s'est rendu une seule fois en visite au Chili en 1972 quand le PC chilien faisait partie du gouvernement d'unité populaire dirigé par le président socialiste Salvador Allende, renversé par le coup d'Etat du 11 septembre 1973, qui a porté le général Pinochet au pouvoir.