Tournée Le président américain arrive, ce dimanche, en début de soirée, à Bruxelles, première étape d'une tournée de quatre jours sur le Vieux Continent destinée à enterrer avec les Européens deux ans de tension liée à la guerre en Irak. L'avion présidentiel Air Force One est attendu entre 20h et 21h sur le tarmac de l'aéroport bruxellois. Durant deux jours et demi, la capitale belge sera placée sous la surveillance étroite de 2 500 policiers assistés par quelque 250 agents des services secrets américains. Le centre de Bruxelles prendra des allures de forteresse pour faire face à toute éventualité lors des manifestations prévues aux abords de l'ambassade américaine et des institutions européennes. Un double sommet mardi avec les chefs d'Etat et de gouvernement de l'OTAN et de l'Union européenne constituera le point d'orgue de la visite, premier déplacement à l'étranger de George W. Bush depuis le début de son second mandat. Signe de la volonté générale d'apaisement, M. Bush dînera auparavant lundi avec le président français Jacques Chirac, l'un des plus farouches opposants en 2003 à la guerre en Irak. Le locataire de la Maison-Blanche prononcera aussi le même jour un discours présenté comme clé par les diplomates américains à Bruxelles. «Mon premier objectif est de rappeler aux Américains et aux Européens que la relation transatlantique est très importante pour nos sécurités mutuelles et pour la paix, que nous avons parfois des différences, mais que nous ne différons pas sur les valeurs», a déclaré M. Bush jeudi. «Moi, personnellement, je ne me sens pas amer», a-t-il ajouté le lendemain. A l'exception de l'Iran, et peut-être de l'épineuse question de la levée de l'embargo européen sur les armes à la Chine, les retrouvailles de mardi éviteront donc les sujets qui fâchent toujours, comme le protocole de Kyoto. L'objectif est de mettre en valeur une identité de vues sur l'espoir de relance du processus de paix israélo-palestinien et le rapprochement sur l?Irak. M. Bush quittera Bruxelles mercredi matin pour l'Allemagne, avant de se rendre à Bratislava jeudi pour une rencontre qui s'annonce délicate avec le président russe, Vladimir Poutine.