Rappel Le département ministériel de la Pêche que nous connaissons, aujourd?hui, sous l?autorité de Smaïl Mimoun, n?a été créé qu?en 2000. Depuis lors, le ministère de la Pêche est distinct de celui de l?Agriculture auquel il était rattaché, voire «ballotté de ministère en ministère», tel que relevé par un responsable du secteur lors des premières assises nationales de la réforme de la pêche tenues les 7 et 8 février dernier à Sidi Fredj. Une réforme, dont le souci déclaré est de conférer au secteur une autonomie d?action et lui permettre ainsi de se doter d?un programme propre à la mesure du rôle stratégique qui est le sien en matière de sécurité alimentaire et de développement économique. C?est à ce titre que le Mprh a bénéficié d?une dotation budgétaire de soutien estimée à 13,8 milliards de dinars, dont 7,3 milliards au titre des subventions de projets et 6,5 milliards pour la réalisation de 4 ports de pêche. Cet apport en investissement n?a pas été sans effet sur l?emploi en en générant pas moins de 27 200. Un investissement qui a permis, outre la concrétisation de 16 projets d?aquaculture, l?acquisition de 105 chalutiers, 147 sardiniers, 3 thoniers, 74 petits métiers, 27 unités et complexes frigorifiques, selon la même source. En termes de capacité de production d?une partie de ce matériel, il est utile de savoir qu?un chalutier de 18 à 25 m est capable de produire 150 t/an. Un sardinier de 12 à 17 m, 200t/an. Ces mêmes équipements, en termes de création d?emplois, ont la capacité, pour le chalutier, de générer 10 emplois directs alors qu?un sardinier peut en créer 15 de même type (directs). Autre initiative de promotion du secteur et au-delà de l?encouragement des potentialités nationales en ce domaine, le maintien décidé par le CPE de l?Entreprise de construction et de réparation des embarcations qui a bénéficié d?une dotation en capital de 229 millions de dinars. Au titre de son assainissement, il a été décidé la prise en charge des dettes Badr à hauteur de 1,5 milliard de dinars et CPA à 141 millions de dinars, la transformation en capital de la dette BAD de 102 millions de dinars outre l?octroi à l?Ecorep/EPE d?un crédit bancaire de 280 millions de dinars. A noter enfin que le service national des gardes-côtes a constaté, entre 2003 et 2004, deux types d?infractions touchant la pêche maritime avec 631 cas dont 8 causés par les navires étrangers et en matière de pollution marine avec 21 dont 11 navires étrangers.