Retour n Après s'être retirés du secteur de la pêche depuis de longues années, les pouvoirs publics envisagent de réinvestir dans ce secteur stratégique et ainsi mettre fin au monopole des privés. Interrogé sur la possibilité de la réintégration et le réinvestissement de l'Etat dans le domaine de la pêche dans le cadre de l'industrie agroalimentaire, le ministre de la pêche et des ressources halieutique, smaïl Mimoune, a indiqué, il y a quelques jours, que dans le passé, le secteur de la pêche était mixte : une partie était étatique comme l'Enapêche et l'Ecorep (Entreprise nationale de construction navale), et l'autre était privée. Cependant, dans le cadre de l'économie de marché, l'Etat s'est retiré de ce secteur, qui relève aujourd'hui entièrement du secteur privé qui n'arrive plus à satisfaire les besoins nationaux. «La chose n'est pas à écarter et pourquoi pas créer une société étatique dans le domaine de l'exploitation de la ressource, mais qui n'aurait pas une grande envergure au départ», a souligné M. Mimoune, avant d'ajouter : «Je pense que l'année prochaine, nous aurons l'occasion de tenir les assises nationales qui feront intervenir tous les acteurs concernés, tels que les professionnels, les scientifiques et les différentes administrations qui ont un lien direct avec le secteur de la pêche, ces assises seront une halte pour évaluer la période écoulée et pour faire une prospective pour la période 2010-2015.» Interrogé sur la possibilité de remettre sur pied l'Ecorep et lui donner un cahier des charges, M. Mimoune a expliqué que cette société a été aidée par le ministère de la pêche et des ressources halieutiques en 2003, car à cette époque-là, elle était dans une situation catastrophique et était sur le point de fermer. smaïl Mimoune a présenté un dossier au conseil de participation d'Etat pour sauver cette entreprise. Ainsi il y a eu des résolutions qui ont été prises par le CPE, une dette de l'ordre de 1,6 milliard de dinars a été épongée par le trésor public. L'Ecorep a ainsi bénéficié d'un crédit octroyé par la BNA pour régulariser ses dettes fiscales et parafiscales. en outre, elle a bénéficié d'une aide du ministère de la pêche et des ressources halieutiques : une enveloppe de 200 millions de dinars pour relancer l'activité de construction navale. L'Ecorep a eu également un plan de charge dans le cadre du plan de relance économique. Ainsi il y a de plus en plus de privés intéressés par la fabrication de leur bateau auprès de l'Ecorep. Aujourd'hui, l'Ecorep a pu, avec son plan de charge, redresser sa situation.