Accusation Dans un discours prononcé ce matin, George Bush a estimé que la Syrie représente un obstacle à la paix dans le Grand Moyen-Orient. «La Syrie est une puissance occupante au Liban depuis près de 30 ans et le soutien qu?elle apporte au terrorisme reste un obstacle important à la paix dans le Grand Moyen-Orient», a affirmé le président américain dans son allocution radiodiffusée hebdomadaire. Pour lui, les Libanais ont souffert depuis des années des conséquences d'une horrible guerre civile et de l'occupation syrienne. Ayant assisté au déroulement d'élections libres en Irak, ils exigent maintenant le droit de décider de leur destin, libres de toute domination et contrôle par la Syrie. Pour rappel, vendredi dernier, George Bush avait averti qu'il voulait un «retrait complet» syrien du pays du Cèdre. «Les Etats-Unis et la France ont collaboré étroitement pour obtenir le vote de la résolution 1559 du Conseil de sécurité des Nations unies qui demande que la souveraineté du Liban soit respectée, le retrait de toutes les forces étrangères et que des élections libres et équitables se déroulent sans ingérence étrangère», a-t-il rappelé. Par ailleurs, évoquant la Palestine, le président américain a salué les efforts déployés par le président palestinien Mahmoud Abbas pour arrêter les auteurs de l'attentat commis, il y a une semaine à Tel-Aviv, ce qui constitue un coup de force pour le processus de paix dans la région. Abordant la conférence de Londres sur les réformes des institutions palestiniennes qui s'est tenue cette semaine, le président républicain a affirmé : «La première réforme doit être le démantèlement des organisations terroristes. C'est seulement en mettant fin au terrorisme que nous pourrons réaliser notre but de deux Etats démocratiques, Israël et la Palestine, vivant côte à côte en paix et dans la liberté.» Prenant appui sur les élections en Afghanistan, dans les territoires palestiniens et en Irak ainsi que sur les manifestations au Liban, le président Bush a souligné : «La tendance est claire : au Moyen-Orient comme dans le reste du monde, la liberté est en marche. Le chemin ne sera pas facile et les progrès seront parfois lents. Mais l'Amérique, l'Europe et nos partenaires arabes doivent continuer à travailler pour vaincre le terrorisme et soutenir les réformes démocratiques.»