Résumé de la 8e partie Ali Baba raconte à sa belle-s?ur tout le succès de son voyage, jusqu?à son arrivée avec le corps de Cassim. Quel meilleur parti pouvait prendre la veuve de Cassim que celui qu'Ali Baba lui proposait, elle qui, avec les biens qui lui demeuraient par la mort de son premier mari, en trouvait un autre plus riche qu?elle et qui, par la découverte du trésor qu'il avait faite, pouvait le devenir davantage ? Elle ne refusa pas le parti, elle le regarda au contraire comme un motif raisonnable de consolation. En essuyant ses larmes qu'elle avait commencé de verser en abondance, en supprimant les cris perçants ordinaires aux femmes qui ont perdu leur mari, elle témoigna suffisamment à Ali Baba qu'elle acceptait son offre. Ali Baba laissa la veuve de Cassim dans cette disposition ; et après avoir recommandé à Morgiane de bien s'acquitter de son personnage, il retourna chez lui avec son âne. Morgiane ne s'oublia pas ; elle sortit en même temps qu'Ali Baba et alla chez un apothicaire qui était dans le voisinage : elle frappe à la boutique, on ouvre, elle demande d'une sorte de tablette très salutaire dans les maladies les plus dangereuses. L'apothicaire lui en donna pour l'argent qu'elle avait présenté, en demandant qui était malade chez son maître. «Ah ! dit-elle avec un grand soupir. C'est Cassim lui-même, mon bon maître ! On n'entend rien à sa maladie. il ne parle ni ne peut manger.» Avec ces paroles, elle emporte les tablettes dont véritablement Cassim n'était plus en état de faire usage. Le lendemain, la même Morgiane vient chez le même apothicaire et demande, les larmes aux yeux, d'une essence dont on avait coutume de ne faire prendre aux malades qu'à la dernière extrémité ; et on n'espérait rien de leur vie, si cette essence ne les faisait revivre. «Hélas ! dit-elle avec une grande affliction, en la recevant des mains de l'apothicaire, je crains fort que ce remède ne fasse pas plus d'effet que les tablettes ! Ah ! que je perds un bon maître !» D?un autre côté, comme on vit toute la journée Ali Baba et sa femme d?un air triste faire plusieurs allées et venues chez Cassim, on ne fut pas étonné sur le soir d'entendre des cris lamentables de la femme de Cassim et surtout de Morgiane qui annonçaient que Cassim était mort. Le jour suivant, de grand matin, lorsque le jour ne faisait que commencer à paraître, Morgiane, qui savait qu'il y avait sur la place un bon homme de savetier fort vieux qui ouvrait tous les jours sa boutique le premier, longtemps avant les autres, sort et va le trouver. En l'abordant et en lui donnant le bonjour, elle lui mit une pièce d'or dans la main. (à suivre...)