Le Cnapest semble déterminé à aller jusqu?au bout de son action pour arracher sa reconnaissance et son agrément quitte à boycotter les prochains examens du baccalauréat. Sur ce dernier plane, encore une fois, une menace réelle qui ne peut qu?inquiéter élèves et parents. Visiblement, le bras de fer entre le Cnapest dernièrement et le ministère de l?Education et ses menaces, contre les syndicalistes et enseignants grévistes, de licenciement, de retenues sur salaires ainsi que de l?application de toutes les dispositions de la réglementation en vigueur, n?ont en rien entamé la détermination des syndicalistes à poursuivre leur action. Un constat qui donne peut-être plus de poids à la menace de faire capoter le baccalauréat. En effet, dans une déclaration de Nourani lors d'une conférence de presse animée ce week-end au siège de Sonatro en clôture des travaux du Conseil national du syndicat des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest), le syndicat menace de radicaliser ses positions afin d'amener les autorités publiques à la table de négociations. C?est d?ailleurs dans cette perspective que s?est tenue cette réunion avec la participation des 26 représentants de wilaya. L'ordre du jour a porté sur la gestion du mouvement de protestation, la préparation des actions à venir et la création d'une commission de réflexion. Des propositions ont été retenues pour donner de la force à ces revendications. Cependant, la priorité des priorités pour les enseignants de ce syndicat «c'est la reconnaissance par les autorités publiques du Cnapest». Pour réaliser ce «v?u», une foule de propositions a été retenue dont «l'organisation de grèves cycliques de trois jours et le boycott des évaluations administratives». Au cas où les autorités continueraient à faire la sourde oreille, les syndicalistes peuvent aller jusqu'à boycotter les examens. Les syndicalistes se veulent, toutefois, rassurants vis-à-vis des parents d?élèves. «Les élèves composeront normalement.Ils auront leurs moyennes et leurs bulletins. En revanche, nous ne remettrons aucun document à l'administration», dira M. Nourani. Selon ce dernier, le conseil a retenu plusieurs propositions qu'il soumettra à la base. Parmi celles-ci, «l'envoi par les enseignants de lettres individuelles au ministre du Travail lui signifiant leur appartenance au Cnapest». Concernant l'illégitimité du Cnapest, Nourani dira : «M. Louh a déclaré, lors de l'une de ses sorties, que le syndicat n'est pas conforme avec la loi 90-14. Cette dernière comporte plus de 50 articles. Au lieu de nous critiquer, le représentant de l'Etat devrait plutôt nous dire en quoi notre syndicat n'est pas conforme à la loi. Il ne peut ignorer qu'un syndicat qui dispose d'un dossier doit recevoir un récépissé d'enregistrement au bout d'un mois.» L'autre revendication de ce syndicat, «c'est la réintégration des enseignants illégalement suspendus de leur emploi, notamment à Tizi Ouzou et à Chlef», ajoutera Nourani.